Soyez prudent avec les restrictions imposées aux étudiants étrangers car le Nord a désespérément besoin d’une université forte | Commentaire du DVHN

Limiter encore davantage le nombre d’étudiants étrangers pourrait avoir des conséquences négatives pour le Nord. Les conseils d’administration des universités doivent faire davantage eux-mêmes.

Le nombre de nouveaux étudiants étrangers à Groningue est inférieur de 9 pour cent cette année à celui de l’année dernière. Les partis politiques qui souhaitent moins d’étudiants étrangers sont ainsi servis. La seule question est de savoir si une nouvelle restriction inconsidérée serait bénéfique pour le nord des Pays-Bas.

Pieter Omtzigt souhaite notamment limiter la langue anglaise dans les universités et les hautes écoles, et dans son sillage, de plus en plus de partis en ont fait une question. Le ministre Robert Dijkgraaf a donc appelé l’année dernière les universités à recruter moins à l’étranger. Il ne pouvait pas faire grand-chose de plus avec la loi actuelle.

Apparemment, l’appel de Dijkgraaf a déjà eu un effet. Les conseils d’administration des universités frontalières comme Groningue, Maastricht et Twente s’en inquiètent déjà. Ils dépendent plus que le Randstad d’un nombre suffisant d’étudiants extérieurs.

Ces préoccupations sont désormais trop facilement écartées par les politiciens nationaux. Il s’agit d’un problème sérieux pour le Nord, car l’Université de Groningen et l’UMCG revêtent une grande importance dans notre région, qui compte par ailleurs peu de grandes entreprises. RUG et UMCG sont les plus gros employeurs et génèrent beaucoup d’activité économique supplémentaire. Plus que dans d’autres régions, un déclin de l’université aurait des conséquences sur l’ensemble du territoire.

Mais ce n’est pas sans raison que la migration constitue l’un des enjeux électoraux les plus importants. De nombreux Néerlandais s’inquiètent de la croissance rapide de la population et de la disparition de la culture néerlandaise.

La crainte que les étudiants néerlandais soient déplacés par des étrangers devrait donc être prise plus au sérieux par les conseils d’administration des universités. De même, l’enseignement supérieur doit veiller à ce qu’un nombre suffisant d’infirmières, de médecins, de techniciens et d’autres professionnels soient formés et travaillent réellement aux Pays-Bas.

Cela apporterait à l’enseignement supérieur une réponse indispensable à l’appel à des mesures contre l’internationalisation de l’éducation. La politique est aux prises avec l’appel à des restrictions sur la migration. L’asile et la migration du travail sont tous deux difficiles en Europe. En conséquence, les universités sont désormais une cible trop facile.



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