Soudain, beaucoup d’appels de cellule pour demander pardon

Les avocats de la défense pénale reçoivent un nombre remarquable d’appels de prison ces jours-ci. Demandez à leurs clients condamnés de déposer une demande de pardon en leur nom. Si l’ancien maître de quiz et trafiquant de cocaïne condamné Frank Masmeijer réussit, pourquoi pas eux ?

Cette semaine, Masmeijer s’est annoncé dans une interview de Le télégraphe qu’il a été gracié par le ministre Franc Weerwind (Protection Juridique, D66). Masmeijer a été arrêté en 2014 et condamné à neuf ans en Belgique en 2017 pour trafic de cocaïne, ce qui a été confirmé en appel. Le motif de grâce est autorisé par le tribunal d’Arnhem-Leeuwarden privé faire.

Une grâce remarquable, selon l’avocat pénaliste Maarten Pijnenburg. Il souligne qu’« en cette période durcie de trafic de drogue » [is] saluer l’application de la mesure humaine ». Pourtant, cette décision lui est venue « comme une brique du ciel ». Même dans les cas les plus graves, les demandes de clémence sont « rarement couronnées de succès », dit-il. Il envisage depuis mercredi de déposer une nouvelle requête pour une de ses clientes, une malade en phase terminale de plus de 80 ans dont la demande de grâce a été rejetée en mars. « La dame elle-même n’a jamais bénéficié des actions qui lui sont reprochées », souligne Pijnenburg. Le fait qu’elle soit âgée et souffre d’un cancer du côlon n’a pas aidé à la demande de clémence. « Cela a affecté mon sens de la justice », dit-il.

De plus en plus de poursuites à court terme

Masmeijer a peut-être été remis aux Pays-Bas par les autorités belges à la fin de l’année dernière. Cela a été fait sur la base de la loi sur la reconnaissance mutuelle et l’exécution de la détention et des sanctions conditionnelles. Cette loi permet aux citoyens de l’UE de purger la dernière partie de leur peine dans leur pays d’origine. Une condition importante est que le transfert vers le pays d’origine ne puisse jamais entraîner une peine plus lourde, déclare l’avocat pénaliste de Tilburg, Geoffrey Woodrow. Comme Pijnenburg, il souligne qu’il ne connaît pas les circonstances précises de cette affaire. Mais il ne serait pas surpris si Masmeijer avait réussi à faire valoir que les condamnés en Belgique pouvaient être éligibles à une libération anticipée après avoir purgé un tiers de leur peine de prison. Ils passent ensuite devant un comité spécial de juges qui en décide. « Il n’est pas normal que vous soyez libéré plus tôt, mais c’est réaliste », a déclaré Woodrow. Le problème, dit-il, c’est qu’au moment où le détenu est transféré aux Pays-Bas, on ne sait pas encore si la peine serait écourtée en Belgique. « Ensuite, nous partons du principe qu’un détenu aux Pays-Bas purgera au moins les deux tiers de sa peine. » Ce n’est pas un juge qui décide ici, mais le ministère public de la libération conditionnelle anticipée, qui ne peut être que d’une durée maximale de 2 ans. Le fait évident que vous serez libéré sur parole après les deux tiers de votre peine est aboli ici depuis l’année dernière.

Un recours à la procédure belge peut être un motif de grâce, acquiesce un porte-parole du ministre Weerwind, à condition qu’il « se combine avec des circonstances personnelles ». Il dit que Masmeijer a également fait preuve d’un bon comportement, y compris lors de son congé probatoire en Belgique.

Woodrow constate de plus en plus souvent qu’une fois condamnés en Belgique, des Néerlandais entament une procédure en référé ici afin d’être éligibles à une libération anticipée, ce qui est habituel en Belgique. « Si Masmeijer l’avait demandé en référé, il aurait peut-être également été éligible », pense-t-il, « mais dans ce cas, il a peut-être complété cet argument par des raisons personnelles dans la demande de clémence ».

Woodrow ne peut pas compter d’une part sur le nombre de ses clients qui ont appelé depuis la prison depuis mercredi pour dire qu’ils voulaient également une grâce. Il leur dit qu’il est « très difficile » de se qualifier. Il est avocat depuis 1996, depuis lors, un seul client a été gracié.

Il y a eu beaucoup de critiques sur la décision de clémence, entre autres la police estime que la lutte contre la criminalité liée à la drogue est sapée. Le porte-parole de Weerwind comprend les critiques, mais objecte que Masmeijer « avait un an et demi à faire ». Il mentionne également avoir appris par les médias qu’il y avait « beaucoup de discussions sur l’étanchéité de » [diens] condamnation ». Masmeijer a peut-être également soutenu cela dans sa demande de clémence. L’avocat pénaliste Pijnenburg rejette cet argument. « Il a été condamné par un juge européen et les Pays-Bas ont repris la peine. Sa culpabilité est fermement établie.

La Belgique bientôt « plus retenue »

Woodrow s’attend, outre les nombreux appels téléphoniques aux avocats de la prison, à une autre conséquence de la grâce de Masmeijer. « Je pense que désormais la Belgique pourrait être plus prudente sur les transfèrements de peines, si elle a l’impression que des grâces seront souvent accordées. Ils peuvent invoquer le principe de confiance et dire qu’ils doivent pouvoir compter sur l’exécution de leur peine.



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