Tout était facile pour Fonseca (avec Cardinale en tribunes) une semaine avant le derby, avec quelques points d’interrogation seulement en phase défensive. But de l’ancien rebelle Hernández sur une passe décisive de son jumeau, un deuxième de Fofana, deux penaltys de Pulisic et Abraham
La réhabilitation de Théo et Leao, le premier sourire Rossoneri de Fofana et Abraham, quatre buts en une demi-heure de jeu, la porte est enfin verrouillée. Un jour Pato, qui marquait après une longue blessure, célébrait en mimant lui-même le geste de « essuyer la poussière »: eh bien, ce Milan est le même. Avec le 4-0 contre Venezia, il n’a peut-être pas effacé – non, on ne pouvait pas demander une si grande grâce – les tourments des trois sorties précédentes, mais au moins il a retrouvé des traits un peu plus détendus. Il a gratté un peu de rouille. C’était le plus important avec Liverpool et les derbies au programme des huit prochains jours. Le tout sous les yeux du Cardinale, qui est revenu au chevet du Diable malade pour lui apporter réconfort et soutien, et des 71 mille personnes arrivées à San Siro malgré les terribles performances précédentes. Un contexte dans lequel Venezia – qui reste bloquée sur un point et un but marqué – a fait bien trop peu pour donner un impact différent samedi soir.
les choix
—
Pour sa quatrième composition différente en autant de sorties, Fonseca a procédé à plusieurs ajustements. Les plus attendues étaient la réhabilitation d’Hernandez et Leao dès la première minute (respectivement capitaine et vice-capitaine). En avant, les débuts d’Abraham en tant que titulaire. Ensuite, une variante tactique intéressante : Reijnders au centre du milieu offensif (avec Loftus au milieu de terrain à côté de Fofana). Finalement, avec Pavlovic désormais inamovible, le choix s’est porté sur Gabbia. Di Francesco a retrouvé Busio au milieu de terrain offensif, soutenant Pohjanpalo avec Oristanio. Et il faut dire que Busio, en tandem avec Zampano, sur la gauche, a créé beaucoup d’anxiété à Milan, seulement que Venezia a en réalité tenu environ un quart d’heure. Puis, grâce à une soirée malheureuse du gardien Joronen, il a abaissé les barrages de Mose et Milan s’est glissé liquide de tous côtés. Allant même jusqu’à se faire plaisir, qui l’aurait cru après les 270 premières minutes de championnat. Le bonjour a été vu dès le premier matin (90 secondes), et c’était un bonjour doux et confortable car il a été créé par les réprouvés eux-mêmes : Théo a anticipé Oristanio sèchement et a tendu la main à Léao, qui l’a libéré d’un joli talon. et surtout efficace. Lorsque le Français arrivait près du but, Joronen faisait le reste : un tir qui n’était pas irrésistible mais passait sous les jambes et mis dans le trou par le pied droit du gardien.
libération
—
Pour Milan, prendre l’avantage si tôt a été la meilleure des libérations, même s’il faut souligner que la générosité du tableau d’affichage ne lui rend pas globalement justice : c’était encore un diable qui a été maladroit dans ses sorties, pour surmonter la pression la plus élevée. file des joueurs du lagon. Et surtout, le Diable s’est montré encore trop incertain en phase défensive. Les moments où Venezia apparaissait dans la région de Maignan, ils donnaient toujours le sentiment de pouvoir porter le coup. Pohjanpalo, par exemple, a dévoré (8′) un but pratiquement marqué et à plusieurs reprises la défense des Rossoneri a tremblé, peu organisée et peu sereine. Un sentiment de précarité. Les sonnettes d’alarme avant la Ligue des champions et le derby, dans ce sens, demeurent. En attendant, Fonseca devra se résigner pour le moment : à la veille du match, il avait réitéré qu’il préférait une équipe dominante plutôt qu’une équipe contre-attaquante, mais le Diable a montré le meilleur de lui-même en reprenant, non grâce au dribble. Les autres buts : corner de Pulisic dégagé par Fofana, puis penalty de Pulisic (Joronen sur Abraham) et celui d’Abraham (Schingtienne sur Leao). Aussi pour lui – le seul centre la saison dernière en avril – une libération.
Venise en 10
—
Le jeu s’est évidemment terminé ici. La seconde mi-temps, qui a vu un but de Zampano annulé après un contrôle du VAR (et l’expulsion correspondante de Nicolussi Caviglia), n’a offert aucune idée capable de changer le scénario : possession académique du ballon pour Milan, quelques tentatives fières et rien de plus pour Venise. Quelques notes éparses : nous devons encore y travailler, mais Reijnders dans cette position est une option intrigante ; Pavlovic s’est confirmé comme sûr et rocailleux ; Leao, remplacé après une heure de jeu, quittait le terrain plus grogneur que serein. Ensuite, je serre Fonseca dans mes bras pour chasser d’éventuelles nouvelles tempêtes. Pour Milan, ce fut une soirée de sourires et finalement cela le resta.
© TOUS DROITS RÉSERVÉS