Soleá Morente et La Casa Azul oublient leurs peines dans leur grande rumbera cumbia


En janvier dernier, Soleá Morente et La Casa Azul ont signé l’une des sorties musicales les plus surprenantes de la saison, une version de ‘No Pensar en Ti’ de Raffaella Carrà, qui est devenue l’un des morceaux les plus écoutés de la chanteuse madrilène, après sa première au programme Cachitos de Nochevieja, où l’Italien a été mis à l’honneur.

La collaboration entre Soleá et Guille Milkyway ne s’arrêtera pas à ‘No Pensar en Ti’, puisque Guille a produit le nouvel album du premier. Selon les mots d’Elefant, la nouvelle œuvre de Morente représentera un « départ parfait » par rapport au son de « Aurora y Enrique » et « marquera une fois de plus un nouveau tour de roue, un nouvel exercice d’inspiration exceptionnelle ».

La première avance de ce tandem se fait déjà entendre. ‘Vamos a Olvidar’ est directement un duo entre Soleá et Guille, construit sur une base de cumbia, mais cela n’enlève pas pour autant l’esprit rumbero qu’on lui associe tant, ni les vocodeurs qu’on lui associe. Aux refrains, Las Negris (qui a collaboré à ‘El mal Quiero’) apporte une bonne dose de bonheur à ce qui est sûrement l’un des textes les plus mélancoliques jamais chantés par Soleá.

‘Let’s forget’ fait partie de ces chansons qui, sous une apparence de joie, cachent un message plutôt triste. Dans ce document, Soleá et Guille chantent leurs relations ratées respectives. Elle « a perdu sa joie » avec lui, il « s’est éloigné d’elle avec apathie » et leur « amour débridé » s’est transformé en « triste vaudeville ». Fantômes, mensonges, confusion… tourmentent ces deux relations que leurs protagonistes cherchent à oublier en buvant. Ils trinquent « aux échecs, aux coups et aux rejets » et transforment le chagrin en joie, exactement comme le fait cette chanson.

« Soleá et Guille se rencontrent » et « se regardent dans les yeux », indique le communiqué. «Les deux viennent d’être victimes de deux déceptions amoureuses distinctes, et trouvent l’un en l’autre l’écho dont leurs chagrins chantés à poitrine ouverte ont besoin». Pendant ce temps, Las Negris « soulève la fête avec des paumes sèches à cette grande production et composition de Guille, et les chagrins sautent dans les airs ».



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