Smic, stages, navigatrice, tous les dossiers sur la table d’Orlando


Des stages, axés à la fois sur les périscolaires et les cursus (ces derniers sont « scolaires ») à de nouvelles simplifications pour les apprentissages en alternance. De la lutte contre le travail au noir, avec le lancement du portail unique de lutte contre le travail au noir qui centralise les résultats des activités de contrôle en matière de travail au noir menées par les différents corps de contrôle dans une base de données unique, à la énième relance sur le salaire minimum, mais avec l’accord des partenaires sociaux (actuellement en froid sur une intervention de la loi). Et encore : le sort des navigateurs, la question de la reprise du pouvoir d’achat, le lancement des politiques actives (programme Gol) et un premier coupon à la réforme des amortisseurs. Tels sont les principaux dossiers sur la table du gouvernement, et notamment de la ministre du Travail, Andrea Orlando.

Le thème diviseur du salaire minimum

Lors de la dernière réunion avec les syndicats et les entreprises, le ministre Orlando a relevé le salaire minimum. Comme alternative au salaire minimum légal, le titulaire du poste a proposé une intervention législative pour prolonger erga omnes les contrats les plus représentatifs. En tant que salaire minimum, le traitement économique global du contrat national identifié comme convention collective nationale de travail de référence serait appliqué, car il est signé par les organisations syndicales et patronales les plus représentatives. Les premières réactions des partenaires sociaux ont été froides. D’ailleurs, Orlando lui-même a reconnu que, sur le salaire minimum, ils travaillent depuis des mois, mais que l’accord avec les partenaires sociaux est difficile.

La compression des stages et la simplification de l’apprentissage

Le ministre du Travail a ensuite annoncé un train de mesures sur les contrats d’insertion des jeunes sur le marché du travail. Il est prévu de réduire le nombre de stages parascolaires à ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail et donc qui ont le plus besoin de formation ; introduire le remboursement des frais de stages curriculaires ; et de simplifier l’apprentissage en alternance. Dans l’intervention réglementaire annoncée pour les stages curriculaires (c’est-à-dire scolaires), Orlando a parlé expressément du remboursement des frais et de la nécessité « de fournir une législation claire qui améliore l’outil, de faciliter la transition entre le monde de l’école et de l’université et celui du travail par des moyens plus précis et des règles protectrices », ainsi que « le renforcement des garanties minimales et le rôle de garant des promoteurs des stages ». Sauf que les stages curriculaires sont ceux que les étudiants doivent faire pour compléter leur formation à l’école, à l’université, en STI. Il est donc nécessaire de trouver des entreprises prêtes à les accueillir, en assumant le risque de leur présence dans l’entreprise (précisément pour ces raisons, les stages curriculaires ne sont pas rémunérés à l’étranger).

Le nouveau portail de lutte contre le travail non déclaré

C’est alors Orlando lui-même qui annonce la naissance du portail unique de lutte contre le travail au noir qui centralise les résultats des activités de contrôle du travail au noir menées par les différents corps d’inspection dans une base de données unique. Le nouveau portail remplace et intègre les bases de données existantes à travers lesquelles l’Inspection nationale du travail, l’INPS et l’Inail partagent les résultats des inspections. Dans le portail, accessible par les administrations qui contribuent à son alimentation, convergent les rapports d’inspection et toutes autres mesures consécutives à l’activité de surveillance, y compris tous les documents relatifs aux éventuels litiges établis sur le même rapport.

Le lancement du Gol et le premier contrôle de la réforme des subventions

Sur la table du ministre du Travail, il y a aussi le début de nouvelles politiques actives (Gol), après que l’Anpal a donné le feu vert aux plans de mise en œuvre des régions (Par). Les 660 premiers millions devront maintenant être distribués ; ressources destinées aux sujets mettant en œuvre l’offre de formation et aux personnes accréditées pour les services de l’emploi, sélectionnées par appels régionaux, sur la base des cinq parcours identifiés par le programme de garantie d’employabilité. 220 millions supplémentaires seront décaissés une fois que l’utilisation d’au moins 50% de la première tranche aura été signalée. Une montagne de ressources est donc en route (4,4 milliards seront disponibles pour le Gol), mais avec une série d’inconnues, étant donné que le lieu désigné pour évaluer l’employabilité du salarié du Gol est le pôle emploi (CPI), qui – avec quelques exceptions, notamment au Centre et au Nord – a jusqu’à présent principalement effectué des tâches bureaucratiques-administratives, n’a pas de personnel formé pour faciliter la rencontre entre l’offre et la demande d’emplois et dispose d’outils informatiques vétustes. L’engagement avec Bruxelles est d’atteindre d’ici décembre l’objectif de prise en charge de 10% à l’échelle nationale de l’audience de 3 millions de personnes – le plus grand groupe sont les chômeurs allocataires du Naspi, puis les bénéficiaires du Revenu de Citoyenneté -, soit 300 mille personnes, mais le gouvernement a donné aux régions un objectif plus ambitieux de prise en charge de 20 % des allocataires, soit 600 000 d’ici décembre. Sur le front des amortisseurs, il y a eu plutôt une série de réunions techniques et entre partenaires sociaux pour faire le premier contrôle de la réforme en vigueur depuis janvier. Le point crucial aujourd’hui, ce sont les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les nombreuses entreprises qui ralentissent ou suspendent leur production en utilisant la cigarette. Sur un point, le ministre du Travail a été clair : aucun nouveau licenciement généralisé n’est à l’horizon.



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