SMCP atteint le niveau pré-corona et confirme ses objectifs pour 2022


Le groupe textile SMCP a réalisé des ventes record au premier semestre et multiplié par vingt son bénéfice net. Celle-ci est désormais revenue aux niveaux pré-Corona, ce qui permet au propriétaire des marques Sandro, Maje, Claudie Pierlot et Fursac de confirmer ses prévisions pour 2022 malgré les effets du Covid en Asie.

Entre janvier et fin juin 2022, le groupe de mode français, qui se situe quelque part entre le « luxe abordable » et la « fast fashion », a enregistré des ventes de 565,4 millions d’euros, ce qui correspond à une augmentation de 24,7%. Un « niveau record », comme l’a indiqué lundi Isabelle Guichot, la directrice générale du groupe, dans un communiqué.

SMCP : « Bonnes performances en Europe »

Ces ventes reflètent principalement une « bonne performance en Europe, soutenue par la demande locale et la reprise progressive du tourisme » – avec un « excellent » deuxième trimestre, au cours duquel les ventes ont retrouvé et même dépassé les niveaux d’avant la pandémie – et une « croissance substantielle de la région des Amériques ». Là-bas, l’entreprise de mode a généré 28,1% de ventes supplémentaires par rapport au premier semestre 2021 et 16,3% de plus par rapport à 2019, selon l’annonce.

Ces chiffres sont aussi le fruit de la nouvelle stratégie du groupe, qui consiste à « réduire délibérément la part des campagnes de remises » et à « baisser significativement le taux de remises ».

Ces deux tendances compensent les mauvaises performances de la zone Asie, « fortement impactée par les restrictions Covid » à Hong Kong et en Chine. Les fermetures prolongées de magasins et la fermeture complète des entrepôts du groupe en Chine, qui ont également eu un impact sur les commandes numériques, ont entraîné une baisse de 24% des ventes dans la région dont SMCP vise à faire son plus grand marché d’ici 2025.

Le groupe a également multiplié par vingt son bénéfice net, passant de 0,9 million d’euros au premier semestre 2021 à 20,7 millions d’euros en 2022. Cette valeur suit également le niveau pré-pandémique de 20 millions d’euros au premier semestre 2019, mais sans atteindre un enregistrer.

« Bien que l’environnement géopolitique et macroéconomique actuel crée une certaine incertitude, si la situation ne se détériore pas davantage, nous réaffirmons nos prévisions pour l’ensemble de l’année 2022 », a ajouté Mme Guichot.

Le groupe a déclaré plus tôt cette année qu’il visait une croissance des ventes à deux chiffres par rapport à 2021. (AFP)

Cet article a déjà été publié sur FashionUnited.uk. Traduction et révision : Barbara Russ



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