Par Julian Loevenich et Stefan Peter

Nouveaux détails sur la manifestation palestinienne de samedi dernier ! Des déclarations antisémites ont été faites lors du rassemblement à Neukölln et Kreuzberg, et les participants peuvent être entendus sur des enregistrements vidéo criant « Mort aux Juifs » et « Mort à Israël ». La police n’est pas intervenue et a été fortement critiquée depuis. Pendant ce temps, le parquet enquête sur un homme soupçonné d’incitation à la haine.

La présidente de la police Barbara Slowik (57 ans) a défendu le comportement des services d’urgence lors de la manifestation de vendredi. « Je ne veux porter aucune accusation contre le chef de la police. » Il est toujours responsable de l’évaluation sur place, et il doit toujours procéder proportionnellement avant qu’il n’arrive à une résolution.

Aucun comportement criminel n’a été enregistré pendant le rassemblement, et les collègues locaux n’ont pas entendu l’appel « Mort aux Juifs ». Selon la police, cependant, l’exclamation « Mort à Israël » ne constitue pas une infraction pénale de discours de haine.

Néanmoins, Slowik dit également : « La police peut et doit également agir, quelles que soient les limites du droit pénal. » Il existe des possibilités de travailler avec des conditions. Mais du point de vue du chef de la police, il n’y a pas eu non plus de violations le samedi saint.

Barbara Slowik, chef de la police à Berlin Photo : alliance photo dpa

Le parquet enquête actuellement sur un homme qui aurait prononcé un discours de haine. « D’autres poursuites pénales n’ont pas encore vu le jour », déclare Slowik.

► Mais : La manifestation du samedi saint a maintenant conduit à l’interdiction de deux autres manifestations palestiniennes ce samedi et dimanche à Neukölln. Simon Paetzelt de la police : « Selon nos prévisions, nous aurions à faire face à des actes plus violents. »

Un recours a déjà été déposé auprès du tribunal administratif contre l’interdiction de manifester samedi.

Slowik : « Si la manif a lieu, alors seulement avec des conditions fortes. » Quelle que soit la décision du tribunal administratif, il y aura des forces de police fortes sur place.

La critique des interdictions de démo vient de la gauche. « Il existe des moyens plus doux tels que les conditions », explique l’expert en intérieur Niklas Schrader (41). Il considère donc que les interdictions sont erronées. Une action ciblée contre l’antisémitisme est nécessaire. Mais : « Les interdictions générales s’appliquent toujours à tous ceux qui veulent manifester pacifiquement », déclare Schrader.



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