Sjonny Lübbers d’Emmen de retour d’Israël : « Quand une moto est entrée dans la rue ici, j’ai voulu aller au refuge »

En Israël, il a continué sa vie en pilote automatique. Tout cela lui est venu à l’esprit vendredi soir, alors qu’il était chez lui à Emmen. « C’était en partie parce qu’une moto est entrée dans la rue. Cela faisait le même bruit qu’une sirène. J’ai pensé à sirène : je dois aller au sous-sol. Eeh non, Sjonny, tu es à la maison, c’est calme. Puis je suis tombé en panne.  » Nous sommes Drenthe terre-à-terre. Les larmes ne viennent pas facilement, mais elles me sont venues vendredi soir. « 

Sjonny Lübbers est en couple avec une Israélienne, Ayelet, depuis neuf ans. Elle est restée en Israël. « C’est très difficile. C’est double, très double. Tu veux être avec elle, tu veux la soutenir. »

Il lui a demandé si elle voulait l’accompagner aux Pays-Bas, mais elle n’en avait aucune envie. Lübbers le comprend parfaitement. Deux de ses fils ont été enrôlés pour aider dans l’armée. L’un d’eux fait partie de l’unité qui est l’une des premières à entrer dans la bande de Gaza. « Alors vous avez peur, peur pour les membres de votre famille. »

Ils se parlent tous les jours. Elle va bien, Lübbers le sait. Aujourd’hui, elle enseigne à nouveau pour la première fois. Elle est prof d’anglais. La leçon ne porte pas sur la guerre. Elle parle d’avoir quelque chose d’agréable, pour détourner l’attention des enfants.

Il pense qu’il lui faudra un certain temps avant de pouvoir retourner en Israël avec sa petite amie. « Cela prendra au moins un mois. »



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