Six personnes ont été tuées vendredi dans une prison équatorienne. Selon le autorité pénitentiaire il s’agit de six hommes colombiens soupçonnés d’être impliqués dans l’assassinat de l’ancien candidat à la présidentielle Fernando Villavicencio. L’ancien journaliste Villavicencio, qui s’était prononcé dans sa campagne contre la coopération entre les représentants du gouvernement et le crime organisé, a été assassiné lors d’un rassemblement électoral en août.
Les six Colombiens soupçonnés de son meurtre étaient détenus dans une prison de Guayaquil, la deuxième plus grande ville d’Équateur, située dans le sud-ouest du pays. Les six hommes ont été arrêtés peu après le meurtre de Villavicencio. Le tireur présumé, également colombien, a été abattu par la police lors de son interpellation. Les circonstances des multiples meurtres commis en prison sont encore inconnues. Les meurtres sont plus fréquents dans la prison de Guayaquil, où les gangs (de la drogue) ont une grande influence.
La principale prison de Guayaquil, connue sous le nom de Penitenciaría del Litoral, a demandé à l’armée de rétablir l’ordre. Cela est possible parce que le président eucadorien Guillermo Lasso a récemment déclaré l’état d’urgence dans les prisons du pays. Le président a annoncé qu’il rentrerait d’urgence de New York, où il séjourne depuis jeudi dernier. Sur X il écrit ne pas « dissimuler » quoi que ce soit. La vérité éclatera au grand jour», a-t-il déclaré.
Le premier tour de l’élection présidentielle du 21 août n’a pas donné de vainqueur. Un deuxième tour décisif aura lieu la semaine prochaine, le 15 octobre. Dans celui-ci, la gauche Luisa González s’en prend à Daniel Noboa, fils d’un riche homme d’affaires qui a fait fortune en exportant des bananes. Christian Zurita, le candidat qui a remplacé Villavicencio sur le bulletin de vote, n’a pas accédé au second tour.
A lire aussi : Avec l’assassinat d’un candidat à la présidentielle, l’Équateur glisse encore davantage vers un narco-État