Situé dans la province romaine, le film est le portrait impitoyable d’une génération sans certitudes. Au casting figurent également Alessandro Gassmann et Fabrizio Bentivoglio.


CHon un très bon Paola Cortellesi ni l’un ni l’autreSon premier vrai rôle dramatique, ce soir à 21h20 le Raï 2 passe à l’antenne Le dernier sera le dernier. Film de Massimiliano Bruno tourné en 2015 qui raconte l’histoire le calvaire d’une femme enceinte et sans emploi dans la province grise romaine.

Paola Cortellesi dans

Le dernier sera le dernierla parcelle

D’après le spectacle de théâtre du même nom du même Massimiliano Brunole film raconte l’histoire de Luciana Colacci (Paola Cortellesi), une femme simple qui travaille dans une usine textile à Anguillara et qui rêve d’une vie digne avec mari Stefano (Alessandro Gassmann). Cet homme est un bon mécanicien mais il se bat avec mille petits boulots non rentable parce qu’il ne veut pas travailler sous la direction d’un patron. Et ainsi Luciana est celle qui dirige financièrement la famille.

En attendant, Antonio Zanzotto (Fabrizio Bentivoglio), un policier vénitien timide qui tombe amoureux de Manuela, une transgenre, arrive en ville qui travaille comme coiffeuse et cubiste. Sans se rendre compte cependant que la femme est trans.

Pendant ce temps, l’heureuse nouvelle arrive à la maison Colacci : Luciana est enfin enceinte après des années d’essais mais le bonheur disparaît vite en voyant ça son contrat de travail n’est pas renouvelé. En parallèle Antonio découvre que Manuela est transgenre et rompt mal des relations.

Désespéré et sans emploiLuciana tente d’abord en vain de convaincre son ancien employeur de la réembaucher, puis il se rend à l’usine, sort une arme de la ceinture d’un agent de sécurité et la tire en l’air. Pour tenter d’être écouté par les dirigeants et réclamer justice. Par pur hasard, Antonio entend le coup de feu et fait irruption dans l’usine, blessant la femme à la poitrine.. Luciana parviendra-t-elle à se sauver et à mener sa grossesse à terme ?

Paola Cortellesi dans une scène de « Les derniers seront les derniers ». (01 Distribution)

Une comédie qui fait sourire mais surtout réfléchit

Auteur de brillantes comédieset très réussi, sur les distorsions sociales et politiques des Italiens (Personne ne peut me juger Et Vive l’Italie), Massimilano Bruno a choisi de porter sur grand écran l’une de ses pièces à succès de dix ans plus tôt. Paola Cortellesi au théâtre elle était seule sur scène avec un monologue qui retraçait à rebours les événements dramatiques de son personnage. Ici à la place on retrouve à ses côtés le toujours convaincant Alessandro Gassmann dans le rôle du « veau » et du mari fainéant, e un Fabrizio Bentivoglio mélancolique.

gle dernier sera le dernier C’est une comédie douce-amère : Oui, ça fait rire quelques fois mais c’est surtout juste un réflexion sur une humanité sans certitudes. L’histoire d’une génération sans repères, fatiguée mais déterminée à revendiquer ce qu’elle mérite. Et comme aux beaux jours de la comédie italienne et des auteurs comme Pietro Germi et Dino Risi, l’ironie devient l’outil pour aborder des questions importantes.

Aidé par un scénario qui équilibre naturellement les larmes et les sourires, le film c’est aussi un acte de dénonciation de la crise du travail : Dans leLa descente aux enfers de Luciana est ainsi composée portrait de une Italie qui peine à rester honnête. Un pays représenté sans rabais et sans rhétorique, où la seule alternative plausible pour survivre est la colère et l’oppression.

Un rôle intense pour Paola Cortellesi

Une grande partie du succès du film revient également à la performance de Paola Cortellesi dans son premier rôle « touche-à-tout ». Drôle mais tragique à la fois, l’actrice apporte sur scène toute la gamme de nuances dont elle est capable, peut-être avec quelques nuances dramatiques un peu trop « théâtrales ».

Sa Luciana pourrait être une petite-fille de la combative Adèle de Il y a encore demainfilm réalisé et mettant en vedette l’actrice romaine qui Il est au box-office depuis des semaines maintenant.

Tout le monde la salue : da Nanni Morettiqui a loué son courage, au Premier ministre Giorgia Meloni, au secrétaire du PD Elly Schlein. Que a répondu à l’appel de l’actrice et réalisatrice à unir toutes les forces du gouvernement italien autour d’une table commune sur l’éducation comme outil de prévention contre la violence envers les femmes.

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