Situation dans un squat notoire à Schaerbeek, où séjournent jusqu’à 1.000 personnes, est "inquiétant"

Depuis des mois, les organisations humanitaires se plaignent de la situation épouvantable du squat de la Paleizenstraat. Des centaines de demandeurs d’asile, de sans-abris et de personnes en séjour irrégulier y séjournent.

La secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor a promis en décembre d’évacuer systématiquement les demandeurs d’asile du squat et de leur donner une place d’accueil dans le réseau Fedasil. Jeudi, le secrétaire d’État du CD&V a tweeté que Fedasil a désormais identifié 100 demandeurs d’asile qui ont droit à un accueil. Parmi eux, 84 ont déménagé dans des refuges. « Il semble qu’il y ait beaucoup de gens qui ne sont pas demandeurs d’asile. »

Selon Magali Clerbaux de la Croix-Rouge francophone, il y a désormais 900 à 1 000 personnes dans le bâtiment. « Il n’y a pas de listes officielles. Mais on constate lors de nos consultations médicales que les trois quarts d’entre eux ont déposé une demande d’asile. »

Elle dit que la situation doit être traitée de toute urgence. « Physiquement, il y a la gale et la diphtérie. La situation pèse aussi mentalement. Les tensions montent et il y a plus de violence. Il n’y a aussi que deux douches et trois toilettes », explique Clerbaux.

La branche francophone de la Croix-Rouge a placé un poste médical d’urgence dans le bâtiment depuis plusieurs semaines. « Nous prodiguons des soins médicaux dans un container devant le bâtiment. Nous y voyons environ 40 personnes chaque jour », précise Clerbaux. Les employés n’entrent plus dans le bâtiment lui-même « parce que notre propre sécurité ne peut plus être garantie ».

Voir. Risques de maladie dans le squat de Schaerbeek



ttn-fr-3