Sinner, un peu de détente en pensant à la Finale. Il lui manque encore un trophée à domicile


Au calendrier du champion il y a le voyage en Chine, puis un grand objectif en fin de saison : le titre à Turin serait la meilleure façon de clôturer une saison extraordinaire.

Journaliste

12 septembre – 08h03 -MILAN

Il manque désormais une grande joie italienne. Jannik Sinner revient de New York avec le deuxième Grand Chelem de sa carrière dans sa valise et sa place de numéro 1 de plus en plus solide. L’Italie est folle de lui, mais n’a pas encore eu la chance de le voir gagner à domicile. L’année dernière, lors de la Finale à Turin, il s’en était approché, finaliste face à Djokovic avant de se déchaîner en Coupe Davis, triomphant avec le maillot bleu mais à Malaga. Après avoir surmonté le cas de la positivité involontaire à Clostebol (même si l’AMA a mis plus de temps pour un éventuel et improbable appel), et remporté le titre à Flushing Meadows, Jannik est rentré en Italie.

À la maison

Quelques jours chez ses parents dans le Haut Adige, à Sesto, une visite à sa tante malade à qui il a dédié son succès à l’US Open, l’amour de sa famille. À Sesto, Jannik absorbe l’énergie de sa terre, y retrouve ses racines et se reconnecte avec lui-même. La nature, l’affection de ses parents, dormir dans son propre lit sans sonner l’alarme, comme il aime. Peut-être quelques balades dans la nature entre amis, un tout petit cercle qui le protège de la curiosité des gens et lui permet de se déconnecter au maximum du mixeur médiatique. Néanmoins, Sinner peut mieux apprécier la saveur du succès américain : « Si vous n’appréciez pas le moment de la victoire, tout cela ne sert à rien. Quand on atteint certains objectifs, il faut en profiter – a-t-il déclaré à New York -. Il n’y a pas de règle sur le nombre de jours à prendre. Mon équipe et moi nous connaissons bien, nous savons qu’après ce tournoi j’aurai besoin de 4 à 5 jours de congé de plus que d’habitude. » Après un court séjour dans ses montagnes, où il est arrivé mardi soir, Sinner devrait rejoindre les Azzurri de Davis samedi soir puis aller encourager dimanche, lors du match contre les Pays-Bas. Le jeune leader pourra à nouveau embrasser ses coéquipiers et Matteo Berrettini, à qui il avait fait une promesse l’année dernière : « Nous gagnerons encore Davis, ensemble ». Cette semaine, les Azzurri tenteront de franchir la première étape pour rendre ce projet réalisable avec une place pour la finale à huit en novembre.

Ruée finale

Après cette petite parenthèse Jannik sera prêt à repartir de Chine et de Pékin, où il s’est imposé en 2023, battant finalement Daniil Medvedev après six défaites consécutives. À ses côtés, il y aura également le nouvel entraîneur sportif, Marco Panichi, qui succède à Umberto Ferrara. Jannik devra retrouver un peu de la forme qu’il a perdue entre maux et moments psychologiquement compliqués. Le voyage en Chine servira à consolider davantage la première place mondiale et à faire de la course vers la finale, un grand objectif de fin de saison. Jannik est arithmétiquement qualifié depuis quelques semaines et après la finale atteinte l’année dernière, le titre à Turin serait la meilleure façon de terminer une saison qui l’a vu se hisser au sommet du classement. De cette manière, il pourrait récompenser les supporters italiens avec la satisfaction de le voir gagner sous leurs yeux. Jannik ressent l’amour de l’Italie même lorsqu’il est loin : « L’étreinte du public me fait me sentir beaucoup plus calme – a-t-il souligné aux USA -. En Italie, je ne joue pas beaucoup, il y a trois grands événements comme Davis, les Internationaux de Rome et la Finale de Turin, mais je ressens toujours la chaleur de tous les gens qui regardent les matchs à la télévision. Et à New York, j’ai aussi entendu de nombreux Italiens applaudir depuis les tribunes. Un beau cadeau. »





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