Sinner, un patron de Formule 1. En se préparant comme pilote, il est devenu encore plus grand

Jannik collabore avec Formula Medicine depuis des années sur la gestion des tensions et des moments difficiles. Travail à distance avec joystick et PC

Francesco Sessa

Machine, robot, ordinateur. Lorsque ces noms sont associés à Jannik Sinner, ne pensez pas que cela soit dû au hasard. Bien sûr, cela fait partie du récit, de l’histoire du sport à travers l’utilisation de figures capables de créer des images claires et immédiates. Mais l’étoile montante du tennis – en plus d’un travail tactique, technique et physique intense – est également devenue un phénomène grâce à une attention particulière portée à l’aspect mental, un facteur au moins aussi important que les autres mentionnés. De ce point de vue, le Tyrol du Sud s’appuie sur ce qui est considéré comme « la science appliquée au sport ». Et le « secret » de Sinner n’est même pas ce secret : la Formula Medicine, l’excellence italienne aux côtés de notre meilleur joueur.

TRAVAIL MENTAL

La figure de référence est Riccardo Ceccarelli, médecin du sport qui dirige la structure, basée à Capezzano Pianore (Camaiore), dédiée à la psychologie du sport. Comme son nom l’indique, le cœur de métier, ce sont les pilotes de Formule 1 : au fil des années, les meilleurs sont passés par la Formula Medicine. Senna, Verstappen, Alonso, Ricciardo, Leclerc, pour n’en citer que quelques-uns. Le travail réalisé est en fait celui de conseil-collaboration psychologique, scientifique et mental : gestion des tensions et des moments de difficulté, connaissance de son cerveau, maintien de la concentration, contrôle des émotions lors des compétitions. En fait, on parle de « conscience de soi », de connaissance de soi : reconnaître les moments et savoir se comporter en conséquence. Ainsi, l’esprit, d’une variable folle (surtout dans les sports individuels) devient un facteur gérable et interprétable, même en pleine compétition et dans les moments les plus délicats de l’activité sportive.

DES ASSIETTES À AUJOURD’HUI

Des pilotes donc, mais pas seulement. Luigi Samele, médaillé d’argent en sabre (escrime) aux Jeux olympiques de Tokyo, a également effectué pendant quelque temps un intense travail préparatoire dans la structure de la province de Lucques. Et Jannik Sinner est également dans « l’écurie », restant dans le sujet. Et cela fait déjà quelques temps qu’il est entretenu par l’entraîneur historique Riccardo Piatti. L’entraîneur de Côme lui-même a été le pont entre Jannik et Ceccarelli : cela s’est produit avant la victoire du premier titre ATP, à Sofia en novembre il y a trois ans. Une approche que Sinner a immédiatement apprécié, à tel point qu’il a continué dans cette voie même après le bouleversement du personnel : tout autour de Jannik a changé après la rupture avec Piatti, mais la collaboration avec Formula Medicine a continué et se poursuit encore aujourd’hui.

PENDANT LA HORS SAISON

Darren Cahill en a également parlé lors d’une interview avec The Athletic : « Ils m’envoient des exercices sur ordinateur pour que Sinner les fasse, ce n’est pas comme si je les appelais quand j’en avais besoin et qu’ils intervenaient. C’est très stimulant de travailler comme ça. » Une relation solide a été immédiatement créée entre le nouveau personnel de Sinner et l’équipe de Formula Medicine. Le travail de Jannik est donc avant tout un travail « à distance », avec une comparaison plus intense qui se déroule en personne à des moments précis, notamment pendant l’intersaison à Monte-Carlo. Ceccarelli a également suivi Sinner lors de certains tournois. Tout se déroule avec des joysticks et des ordinateurs, avec la création de situations qui permettent au garçon de percevoir des émotions. La philosophie sous-jacente est – sur le papier – simple : le cerveau compte autant que les muscles. Ce nouveau Jannik en est la preuve.





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