Les bleues souffrent pendant un set et demi puis dépassent les françaises pour 2-6 6-4 6-2. Au tour suivant, il retrouve le bourreau de Berrettini, Carreno Busta

Insister, résister, atteindre et conquérir. Jannik Sinner le sait mieux que quiconque et tourne un match qui semblait presque compromis jusqu’au milieu du deuxième set, battant le Français Adrian Mannarino en retour. Les Bleus, qui ont profité d’un laissez-passer au premier tour du 1000 m canadien, ont en effet remporté le passage aux huitièmes de finale en trois sets, s’imposant aux gauchers sur le score de 2-6 6-4 6 -2, au bout de deux heures et 4 minutes de jeu. C’est ainsi que le tennis italien résiste à Montréal qui trouve Jannik le seul représentant restant dans le tableau principal après la sortie prématurée de la scène de Matteo Berrettini la veille et l’élimination de Fabio Fognini. Au prochain tour pour Jannik, la cinquième victoire consécutive après le succès d’Umago, il y aura l’Espagnol Pablo Carreno Busta, qui a laissé très peu de choses au Danois Holger Rune (6-0 6-3).

DÉPART

Ce n’est pas un départ positif pour le bleu qui subit immédiatement le break en début de service. En effet, dans le deuxième jeu, une sortie mal amortie du cordage et finie au filet, conduit le Français à la première balle de break du match, réalisée grâce à un ruban chanceux au terme d’un long échange. Au fil des matchs, les erreurs de Sinner commencent à être trop nombreuses (à 3-1 déjà 6) tandis que Mannarino décolle en gardant simplement le service et en grimpant 5-2 en seulement 30 minutes. Au huitième jeu on assiste alors au changement de rythme définitif, avec le deuxième break du Français, désormais sur le ballon avec son meilleur tennis. Il se retourne et c’est 6-2.

ÉCHANGER

En deuxième mi-temps, Mannarino concède très peu de service tandis que Sinner continue de lutter, même dans de longs échanges depuis la ligne de fond où il a l’habitude de dominer. Du côté de l’Italien, en effet, les manœuvres pour ouvrir le terrain étaient absentes et les premières à 2-1 plus précisément, dans un match ramené armé uniquement du second service. Jusqu’à présent, cela ressemble à la mauvaise journée classique. En attendant, le gaucher continue de rouler en mode croisière et reste inabordable à la barre avec laquelle il ne concède que trois points sur l’ensemble du set (huit depuis le début de la course). La situation s’inverse soudainement à 4-4, lorsque Sinner parvient enfin à obtenir deux balles de break. La première occasion suffit à Jannik pour prendre les devants et grâce à une passe en revers sur la ligne il va servir pour le set. Scellé 6-4, le match se jouera en troisième.

INVERSE

Une fois le demi-tour entamé, dans le troisième set, un Sinner de la confiance retrouvée a immédiatement cassé le service de l’adversaire, qui entre-temps a commencé à souffrir de problèmes physiques, probablement en raison du nombre de matchs joués par les qualifiés. Aujourd’hui, c’est en fait le quatrième match de suite pour le Français, qui à la fin du troisième match affiche un bandage voyant (et agaçant). Pendant ce temps, à chaque échange Sinner apparaît de plus en plus en confiance, tandis que de l’autre côté du terrain Mannarino est ralenti par la blessure. Au septième jeu arrive le break qui décide du jeu : Sinner encaisse le 5-2 et au changement de terrain c’est le service qui fait la différence (trois as consécutifs). La pratique des débuts est archivée avec 6-2.



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