Le Chilien n’a commis aucune erreur dans le premier set. À la longue, c’est la qualité de l’Italien, tenant du titre, qui l’emporte, s’imposant 4-6 6-3 6-1 et attendant désormais Wawrinka ou Safiullin. Après la victoire, Jannik a dédié une pensée à la sœur de sa mère, récemment décédée
Jannik Sinner s’impose pour ses débuts à l’ATP 500 de Pékin face à Nicolas Jarry qui a mis le numéro un mondial en difficulté pendant un set, mais cela fait désormais partie de la routine des Bleus à chaque tournoi, surtout après quelques semaines d’arrêt : démarrer doucement , sans en faire trop, comprenez les limites et montez petit à petit le niveau, jusqu’à gagner. Il existe un autre joueur comme celui-là, qui a fait cela surtout dans ses années d’or : Novak Djokovic.
situation
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Sinner a battu Jarry, qui a pourtant réalisé un excellent match, en trois sets (4-6 6-3 6-1 le score en une heure et 56 minutes), pour un début de tournoi qui, malgré la défaite partielle, peut être défini plus que bien, pour le champion en titre. Le Chilien est en effet un adversaire inconfortable pour un départ facile après quelques semaines passées à recharger ses batteries (Sinner n’avait plus joué depuis qu’il a remporté la finale de l’US Open), et pouvoir le battre sans trop de difficultés est un excellent signer en vue du voyage vers Pékin.
le match
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Sinner démarre bien, avec une ronde de service proche de zéro. Sans problèmes. Jarry répond coup pour coup, avec des premiers coups robustes (on le sait, le Sud-Américain est l’un des meilleurs frappeurs du circuit) et des coups droits qui font mal. Cela arrive sans à-coups jusqu’au 3-3 et service de Sinner, où Jarry trouve un jeu retour phénoménal et un point hurlant, un coup droit courant qui incinère Jannik. Le Chilien a pris le break et ne l’a plus jamais lâché, clôturant le set 6-4, avec 76% de premiers services, 5 as et 82% de points gagnés avec les premiers services. Presque parfait, donc. Crédit au finaliste de Rome, bien sûr, mais démérite aussi à Sinner, moins précis et un peu plombé par l’inactivité. Tout est normal, tout est sous contrôle.
tournant
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En fait, le tournant s’est produit immédiatement, déjà dans le deuxième jeu du deuxième set, lorsque Jannik, après avoir maintenu son tour de service à zéro, a breaké Jarry pour la première fois du match, s’envolant à 2-0. Le jeu est pratiquement là-bas. Le niveau de Sinner, même s’il n’est pas à son meilleur, est encore trop élevé pour le Chilien, qui tient bon grâce au service mais rien à faire : les bleus clôturent le deuxième set 6-3. Même son de cloche, ou presque, dans le troisième set. Le break pour Sinner intervient cette fois dès le premier jeu, avec une splendide passe du revers qui laisse Jarry médusé. Le numéro un mondial s’écarte avec un nouveau break à 3-1, mais force est de constater que l’adversaire a abandonné mentalement et physiquement le match, comprenant qu’il n’y avait pas grand chose à faire. Le troisième break à 5-1 (après un service sauvé de 0-40) sert à atténuer l’agonie compétitive du Chilien. Pour Jannik, c’est la victoire numéro 56 (sur 61 matchs) en 2024, la treizième consécutive : il n’a plus perdu depuis le quart de finale à Montréal contre Rublev. Une réussite, cette dernière, que Jannik a dédiée à sa tante récemment décédée avec un baiser vers le ciel. Sinner aura Safiullin ou Wawrinka au deuxième tour, le Russe prenant la place de Struff, retraité, lors du tirage au sort.
forfait
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Toujours du côté italien du tableau d’affichage, Grigor Dimitrov a également déclaré forfait, libérant encore un peu plus le quart de finale italien, avec Lehecka désormais comme principal adversaire. Quant aux autres Italiens sur le tirage au sort à Pékin, défaite de Lorenzo Sonego contre Adrian Mannarino (score 1-6 6-2 6-3) tandis que Flavo Cobolli fera ses débuts plus tard contre Bublik.
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