« S’il vous plaît, adoptez-nous »: une famille d’Emmen « sans abri » depuis des mois en raison d’une pénurie de logements

Début mai, Nadine Scheepers d’Emmen se retrouve à la rue avec son petit ami, trois jeunes enfants et deux chats. À ce jour, la famille n’a pas été en mesure de trouver un nouveau logement en raison de la pénurie de logements et pendant ce temps, elle et ses parents sont restés à Sleen.

En conséquence, quatre adultes, trois jeunes enfants, trois chiens et deux chats vivent tous ensemble dans la résidence pour personnes âgées de 64 mètres carrés. Au début, sa mère avait aussi une entreprise à la maison, mais ce n’est plus possible depuis.

« Nous espérions avoir désormais une maison pour notre famille », explique Nadine. « Mais à cause de la pénurie de logements, nous n’avons pas avancé, alors que nous répondons vraiment à tout. Quoi que nous frappions, nous n’avons droit à rien et personne ne peut nous aider davantage. Toutes les autorités pensent que c’est triste pour nous, mais ne peut rien pour nous. »

Couronne

Nadine a rencontré son grand amour en Allemagne et ses deux premiers enfants y sont nés. Seul le grand-père Cor Scheepers avait peur que sa fille soit laissée seule à la maison avec trois jeunes enfants. Son gendre doit s’absenter de la maison plus longtemps pour son travail. C’est pourquoi la famille déménage d’Allemagne à Drenthe peu de temps après.

Tout était bien arrangé à l’époque, grand-père et grand-mère déménagent dans une maison de retraite à Sleen et la famille continue à vivre dans la maison louée du grand-père et de la grand-mère à Emmen. Jusqu’au début de cette année, le propriétaire de la maison louée décide de revenir de Chine avec sa famille, car vivre en Chine en période de corona n’est pas amusant.

« Le propriétaire a respecté les règles, mais en raison de la pénurie de logements, nous n’avons pas pu trouver de nouveau logement en quelques mois et nous nous sommes donc retrouvés à la rue », raconte Nadine, les larmes aux yeux.

Son père propose de laisser la famille vivre avec eux à Sleen. « Mais maintenant les tensions montent dans la maison. Faute de place, la relation de Nadine menace de se terminer et notre santé se dégrade à cause du stress, Nadine ne pèse que 47 kilos et ne parlons pas des prix de l’énergie énormément augmentés « , a déclaré M. Cor.

La commune d’Emmen n’aide pas

Plusieurs e-mails et lettres sont envoyés à la commune d’Emmen et à l’échevin responsable Jisse Otten qui s’occupe du logement et de la construction. Mais à ce jour, la famille Scheepers n’a reçu aucune réponse. Grand-père Cor est en colère : « Ils pourraient au moins renvoyer un e-mail ou une lettre avec : ‘Désolé, malheureusement, nous ne pouvons rien faire pour vous’, mais nous ne comprenons même pas cela. »

La municipalité d’Emmen dit par l’intermédiaire d’un porte-parole qu’elle est au courant de la situation de la famille, mais ne veut pas répondre à l’affaire en raison de la loi sur la vie privée.

« Eh bien, ils n’ont jamais voulu nous parler, alors ils se cachent derrière cette loi sur la confidentialité », déclare Cor. « Les titulaires de statut obtiennent des maisons et nous non, mais quand je dis cela, je fais de la discrimination, mais je ne le pense pas de cette façon. »

Lorsque Cor exprime son mécontentement face à l’ensemble de la situation via Facebook, il ressort des nombreuses réactions que sa famille n’est pas la seule touchée par cela. « C’est pourquoi nous voulons maintenant raconter notre histoire. Que ce soit un exemple de ce qui ne va pas aux Pays-Bas en ce moment. Une famille normale, avec des enfants, sans dettes, avec des emplois, peut se retrouver à la rue, il n’y a pas une seule agence qui fait quelque chose pour eux. »

Comité d’urgence

Thuis Kompas, le site Web où les huit associations de logement de Drenthe proposent des logements locatifs, indique que la famille doit s’inscrire auprès du comité d’urgence et que cela peut offrir un « consolation ». Dans ce cas, la famille pourrait avoir priorité sur une maison louée. Mais Thuis Kompas dit aussi qu’ils sont confrontés à ce genre d’histoires plusieurs fois par jour et que le comité d’urgence est strict.

« Regardez notre site internet, il y a des centaines de réponses pour tous les logements, alors vous pouvez voir en un coup d’œil ce que signifie la pénurie de logements », explique l’opérateur de Thuis Kompas. « Je pense que c’est vraiment mauvais, mais je ne peux pas faire plus que référer au comité d’urgence. »

Pas d’abus, pas de maison

Si Nadine suit le guide d’urgence, elle n’a pas droit à la priorité sur un bien locatif. « Il y a une agence qui m’a suggéré de remplir l’indicateur d’urgence que mon copain abuse de moi, alors j’obtiendrais une maison », explique Nadine. « Je pensais que c’était une blague, mais ils le pensaient vraiment. »

Son petit ami serait détenu, mais au moins la famille aurait une maison. Nadine : « Bien sûr que non, mais je vis toujours chez mes parents. »

« S’il vous plaît, adoptez-nous »

La famille Scheepers lance donc un appel par cette voie ; « Si quelqu’un ne peut pas vendre sa maison et qu’elle est trop grande, adoptez-nous. Nous sommes tous les deux super bricoleurs, je peux cuisiner et nettoyer tous les jours, je peux peindre aussi. Mon mari est super bon en bricolage et en entretien de jardin. L’immobilier agent ou toute autre personne ayant une maison peut également nous appeler. Aidez-nous s’il vous plaît. »



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