Si nécessaire, Groningue loue des hôtels ailleurs pour alléger le fardeau de la capitale de l’asile, Ter Apel. « Et la facture va à La Haye »

S’il n’y a pas de répit pour Ter Apel, la capitale des réfugiés surpeuplée, la province de Groningue envisage sérieusement de louer des hôtels ailleurs dans le pays comme refuge d’urgence.

Si les Pays-Bas ne font rien pour soulager la pression de l’asile sur Groningue, la province sera obligée de chercher elle-même des solutions, estime le commissaire du roi René Paas. Sa patience est maintenant complètement épuisée. « Si les Pays-Bas continuent de rester les bras croisés, des problèmes vont éclater ici », prévient-il.

Le chef de file de l’Union chrétienne, Fredric Geijtenbeek, a donné le point de départ mercredi lors d’une réunion du comité des Länder de Groningue : « Qu’est-ce qui nous empêche de chercher des espaces hôteliers ailleurs dans le pays ? », a-t-il déclaré au CDK. Le chef de file du CDA, Robert de Wit, sait où doit aller le projet de loi : « Il s’adresse au gouvernement ».

Une mesure drastique, mais aussi « un moyen d’action envisageable », estime le commissaire Paas. Cette semaine, Stadskanaal et la ville de Groningen ont dû à nouveau intervenir pour soulager immédiatement le centre d’enregistrement surpeuplé de Ter Apel avec trois cents abris d’urgence.

Groningue passe un mauvais moment

Cela signifie que Groningue assume une fois de plus plus que ce qui lui a été strictement assigné par le gouvernement. Alors que de nombreuses communes ailleurs dans le pays sont encore loin d’atteindre leur objectif, note CDK Paas. Maintenant que le « très nécessaire » Spread Act n’a toujours pas été mis en œuvre, il ne voit pas les choses changer facilement. « La bonne volonté n’est pas partout. »

Groningen amènera donc elle-même les « demandeurs d’asile de Ter Apeler » si nécessaire. Même si cela sera assez difficile en pratique, note Paas. «La question est de savoir si les hôtels coopéreront et si les bus parviendront à destination.»

Pour enfin imposer des améliorations, le commissaire de Groningue s’engage désormais à : « faire pression maximale sur les municipalités et ses collègues commissaires pour éviter que Groningue ne soit obligée de prendre à nouveau des mesures qui ne sont pas prises dans le reste du pays ».

Groningue entre à nouveau dans la brèche, mais est « étouffée par celle-ci », selon Paas. La consultation à ce sujet avec les maires de Groningue au sein de la table directrice provinciale sur la migration et l’intégration a déjà été une affaire d’émotion cette semaine. «Les réalisateurs qui restent généralement au sec étaient pleins d’enthousiasme», souligne le commissaire.

Très en colère

Les administrateurs de Groningen sont « très en colère et frustrés », déclare Paas. Tant que le nombre de refuges dans le pays n’augmentera pas de manière drastique, Ter Apel se retrouvera encore et encore dans des situations d’urgence, prévient-il.

Le centre d’accueil a été construit pour 2 000 demandeurs d’asile, mais en pratique, il y en a depuis un certain temps entre 2 400 et 2 500. Les résidents doivent donc dormir dans des zones d’attente et à même le sol. Selon Paas, les trois cents refuges apporteront un soulagement pour le moment, mais sans mesures drastiques, « ce n’est qu’une question de temps avant que les problèmes ne redeviennent énormes ».



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