Si le monde pouvait parler, il s’étonnerait de l’espèce humaine, la seule à mettre en péril les ressources dont elle a besoin


Serena Dandini (photo de Gianmarco Chieregato).

hil a toujours plu même en été… » ; “Et la chaleur africaine a toujours été là”, dira quelqu’un prêt à rebuter les hooligans du climat, comme les scientifiques sont appelés par les négationnistes qui rappellent humblement, données en main, que la situation a beaucoup changé et évolue de plus en plus vite.

Même si on veut fermer les yeux et les oreilles comme les fameux singes et ne plus faire confiance à la science il conviendrait d’écouter au moins les paysans, hommes et femmes qui ont toujours vécu en harmonie avec la terrepeut-être depuis des générations, et leur jugement s’il est possible est encore plus péremptoire.

Le climat a changé, point. Et nous en connaissons les raisons depuis un certain temps déjà, mais nous avons fait la sourde oreille car le PIB des États a toujours dicté les règles politiques.

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Il y a de nombreuses années, Robert Kennedy, dans un discours célèbre souvent rapporté comme une perle de sagesse (mais peu après oubliée), avait déjà expliqué que le bien-être de l’humanité ne dépend pas seulement de la croissance économique mais surtout de la qualité de la vie quotidienne et si la Terre devenait un désert, je ne pense pas que nous serions tous mieux lotis.

“Beau monde. Climat, activisme et futurs possibles » par Federico Taddia et Elisa Palazzi (Mondadori)

Il est sorti pour expliquer avec ironie et compétence les raisons pour lesquelles il est temps de nous réveiller Beau monde. Climat, militantisme et futurs possibles (Mondadori), livre de Frédéric Taddiaauteur de télévision et vulgarisateur scientifique, et Elisa Palazzi climatologue et chercheur.

C’est un essai nécessaire que je ferais lire à tous les garçons et à toutes les filles car l’avenir leur appartiendramais il est également fortement recommandé aux adultes afin qu’au moins ils cessent d’être des supérieurs en entravant sarcastiquement toute initiative des jeunes du monde entier.

Les auteurs nous expliquent avec simplicité et compétence scientifique la raison de tous les événements “extrêmes” comme la sécheresse et les tempêtes qui se succèdent de plus en plus près. Et c’est aussi le “Beau Monde” lui-même qui nous raconte son existence aventureuse sur terre, âgée seulement de quatre milliards et demi d’années, et on peut dire qu’il a tout vu mais peut-être jamais une espèce aussi stupide que l’humaine en mesure de mettre en péril les ressources dont il a besoin pour survivre.

La planète rit et se fiche de notre politique de compromis, il survivra de toute façon, qu’il se transforme en désert ou en immense océan. C’est nous qui dans ce cas ne serons plus là. Un changement de perspective qui devrait nous faire réfléchir.

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