« Si le dernier tram est ancien, alors par définition vous ne rentrerez pas chez vous » : les utilisateurs de fauteuils roulants racontent leurs expériences avec De Lijn

A chaque fois un drame

Les transports publics en Belgique n’atteignent même pas le niveau d’un pays en développement pour les personnes handicapées. Du coup, je ne fais même pas d’effort. Si je dois le faire une ou deux fois par an, c’est toujours un drame. Vous en manquez à peine, les chauffeurs sont pressés par le temps et ne peuvent donc pas attendre que vous soyez au bon endroit et vous n’avez même pas le temps de scanner votre ticket.

Il n’y a que deux ou trois métros avec ascenseur à Anvers. Les bus et les tramways ont toujours des rampes manuelles. Un système électrique avec un bouton pour le conducteur coûte-t-il beaucoup plus cher ? Toutes les portes des nouveaux tramways ne peuvent-elles vraiment pas être équipées pour cela ? Et si le conducteur arrête son tram devant un arbre ou un obstacle à l’arrêt, alors bien sûr vous ne le heurterez pas non plus.

Eh bien, tant qu’il y a trop de vieux tramways qui circulent, vous ne pouvez jamais compter sur eux et vous devez souvent laisser passer les tramways. Si le dernier tram de la journée est ancien, alors par définition vous ne rentrerez pas chez vous.

Lino Hiel (44) d’Anvers

Problèmes de poussette

Je ne suis pas en fauteuil roulant, mais j’ai rencontré des problèmes avec une poussette. Les bus passaient ou le chauffeur ne me laissait pas monter dans le bus, même si j’avais un abonnement. J’ai alors déposé une plainte auprès de De Lijn et du service de médiation flamand et la réponse a été qu’une poussette peut être considérée comme un bagage et peut donc être refusée si le bus est trop occupé.

Aux heures de pointe, j’étais parfois obligé de rentrer à pied à Louvain. Mais comment peut-on considérer une poussette, avec enfant, comme un bagage ?

Sophie Wuyts (44)

A l’arrêt depuis des années

J’ai cessé d’utiliser De Lijn pendant des années avec mon fils gravement limité en fauteuil roulant ou en gros buggy. Il y a des problèmes avec le lieu d’embarquement, l’ouverture de la porte trop étroite, il n’y a pas d’espace ou pas de stockage sûr, etc.

Hélène Vercauteren (57 ans) d’Evergem

Invisiblement désactivé

Je ne suis pas moi-même en fauteuil roulant, mais une personne handicapée invisible. J’ai très mal au dos, ce qui rend la montée et la descente difficiles et il n’est certainement pas possible de se tenir debout dans un bus ou un tram en mouvement. J’ai aussi l’air assez jeune, ce qui rend parfois la tâche encore plus difficile pour nous, les « malades invisibles ».

Ilse Campo (49) d’Ostende

Faut prendre un taxi

Ma fille était (heureusement mais temporairement) en fauteuil roulant. Elle a pu sortir un instant et entrer dans le tram avec des béquilles. Nous voulions aller à Zomer van Antwerpen, mais cet itinéraire contenait un itinéraire en tram qui m’était inconnu.

J’ai envoyé un e-mail à De Lijn pour demander quel type de tramway circulait sur cet itinéraire, car s’il s’agissait d’un vieux tramway avec des portes minces et une marche haute, il ne serait pas possible d’y monter. Ni pour le fauteuil roulant ni pour ma fille.

La réponse que j’ai eue était complètement hors sujet, nous avons donc dû prendre un taxi.

Blague Van Dyck (47) de Borgerhout

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