Sherany a borderline et en a fini avec tous les préjugés à ce sujet


« Borderline, j’ai ça », écrit Sherany Hage, 27 ans, de Bergen op Zoom. Elle a écrit une longue lettre à son entourage sur Instagram. Le message : elle en a fini avec tous les préjugés. « Quel tabou féroce c’est », dit-elle. « Je suis en colère et triste à ce sujet et surtout très fini avec ça. » Alors elle ouvre elle-même un livre.

Aux Pays-Bas, environ 200 000 personnes ont été diagnostiquées borderline. Il s’agit d’un trouble de la personnalité qui ne se manifeste souvent qu’à l’âge adulte, vers l’âge de 25 ans. Les personnes diagnostiquées souffrent particulièrement d’instabilité et peuvent soudainement changer d’humeur, de relation, d’image de soi et de comportement.

Sherany a ça aussi. Elle a déjà eu une enfance difficile et grandit dans un environnement dangereux. « Donc borderline est une façon de faire face à un traumatisme, plutôt qu’un diagnostic », explique-t-elle. À cause du trouble, elle a beaucoup de mal à faire confiance aux gens dans une relation. « Ensuite, je me sabote moi-même », dit-elle. « Ma limite suppose que les gens n’ont pas à cœur mes meilleurs intérêts. »

« Aucun BP n’est le même. »

À certains égards, sa maladie ressemble aux caractéristiques de la maladie, mais à bien des égards, ce n’est pas le cas. « Parfois, les gens ne le connaissent que grâce aux films », explique de Bergse. « Que tu dépenses toujours beaucoup d’argent, que tu t’automutiles et que tu triches beaucoup. Mais ce n’est pas le cas. Aucune frontière n’est la même. »

Pour Sherany, par exemple, sa limite se joue principalement dans sa tête. « Cela la rend également très solitaire », explique-t-elle. Certaines odeurs, chansons ou personnes peuvent alors déclencher des souvenirs de situations désagréables du passé. Puis elle panique, revit des expériences ou des cauchemars. Ou alors sa méfiance est soudain très déclenchée, envers son mari. « Parfois, je dois lui demander dix fois par jour s’il pense toujours que je suis beau. Je comprends aussi que cela le rend parfois fou, mais je ne le choisis vraiment pas. »

« Sans jamais me le demander, j’entends après coup qu’ils pensent que je suis fou. »

Et c’est l’une des plus grandes idées fausses : que son comportement est un choix. « Ou que les gens pensent qu’ils savent ce que c’est, sans jamais me le demander. Puis j’entends après coup qu’ils pensent que je suis fou. »

Sherany en a fini avec ça en mars. Là où elle est très sélective au début, qui la connaît ou qui ne la connaît pas, elle ouvre ensuite en grand la proverbiale porte d’entrée. Dans une longue lettre à son entourage, elle expose ses fesses. À propos de la façon dont elle en a maintenant fini d’entendre « que vous ne le remarquez pas en elle » et que toutes les personnes borderline ne sont pas suicidaires. Bref : la frontière n’existe pas.

« J’espère juste que les gens regardent de plus près l’autre », résume-t-elle l’objet de la lettre. « Débarrassez-vous de ces préjugés : parlez à cette personne. Une telle question peut faire toute la différence si quelqu’un pense qu’il est fou. Pour qu’il ait l’impression de participer à la société ‘normale’. »

Êtes-vous vous-même aux prises avec des troubles mentaux ? Alors prends-le contacter sur avec un assistant.



ttn-fr-32