shego / CHANCEUSE, FILLE


Nous l’avons rencontrée en 2021 grâce au succès de singles comme ‘oh boy’ ou, surtout, ‘Vicente Amor’. Avec eux et avec d’autres comme ‘la nueva ola’ ou l’atypique ‘adiós’ (une chanson quasi ambiante dans sa minute et demie de harpe et synthétiseur), le groupe madrilène s’est envolé sur le circuit des festivals en donnant des concerts punk captivants, comme le celui qui a été offert au festival SanSan l’été dernier, où ils ont créé une chanson de leurs débuts officiels.

‘being bad’ ouvre ‘SUERTE, CHICA’, le premier album que Maite, Raquel, Charlotte et Aroa publient après plusieurs années de tourmente, sous la protection d’Ernie Producciones. Un émoi qui les a par exemple amenés à collaborer avec Zahara sur la réédition de ‘PUTA’, ou encore avec Natalia Lacunza, qui apparaît sur l’un des morceaux de ce nouvel album, ‘qué voy a hacer’, déjà le plus écouté. à la diffusion en continu.

Dans le concert susmentionné, elle a mis le public dans sa poche avec le moment le plus badass de « Vicente Amor » en criant « taisez-vous, fermez votre bouche, je préfère le respect, ne m’offrez pas de coke ». Dans ‘SUERTE, CHICA’, les paroles sont rarement aussi charismatiques et, sauf lorsqu’elles incluent une référence à la ‘pussy’ de Bad Gyal (‘Peggy Lee’) ou au ‘highlighter shine’ de Rosalía (‘I’m horny’), elles racontent nous parle d’amour, de chagrin et de fêtes d’un point de vue décontracté et quotidien : même dans le dance-punk de ‘I cry all over’, le désir des filles est de rester « toute la journée au lit » avec cette personne spéciale.

Ce qu’est « LUCKY, GIRL » est une vitrine des diverses influences de Shego. ‘oh boy’, sa chanson la plus Motown, a peut-être guidé certains des meilleurs moments du disque. ‘being bad’, avec son rythme trottant et son mur de son, ressemble tout à fait aux années 60 des Kinks ou des Zombies, et le désespoir de ‘qu’est-ce que je vais faire’ nous vient par le biais d’une ballade inspirée par les années 50, très bien résolu avec la collaboration de Lacunza, qui ressemble au cinquième shego.

Les guitares des années 90 sont aussi très présentes dans ‘SUERTE, CHICA’. Le premier single prodigieux, « LUCKY », se recrée dans des guitares shoegaze-pop et rappelle le plus mélodique Wolf Alice, et « sorry little eyes » ne pourrait pas être plus brit-pop : dans cette chanson, la chimie de ces quatre amis de Madrid Qu’ils aient formé un groupe pour s’amuser est évident dans leur union d’harmonies vocales et de souffles de guitare.

La surprise de ‘LUCKY, CHICA’ est donnée par ‘steak tar tar’, qui nous emmène directement sur la piste de danse dans un « club track » inspiré de la house, produit par DRUMMER, dans lequel les filles de shego « bust the bar » et ils transpirent dans la discothèque. En seulement 8 coupes et 20 minutes, shego démontre dans ‘LUCKY, GIRL’ qu’ils ont su évoluer sans être catalogués, s’ouvrant plusieurs portes pour continuer à explorer dans le futur.



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