De l’intensité de Conte et Fonseca à l’entraînement de Vanoli avec Toro, toutes les curiosités sur la préparation des clubs

Vincenzo D’Angelo, Marco Guidi, Mario Pagliara et Andrea Pugliese

13 juillet – 14h30 -MILAN

La nouvelle saison est dans les starters et les camps d’entraînement des clubs de Serie A démarrent. Mais quels sont les secrets de la préparation physique pour le prochain championnat ? Des méthodes de travail de Milan et Naples à celles de Turin et Rome, les techniciens ont apporté diverses innovations. Allons les voir…

La recette Conté

Beaucoup de répétitions et de jeux d’apnée

Des visages épuisés, éprouvés par la fatigue et l’effort physique. Quelqu’un a fini par s’agenouiller, d’autres sont tombés au sol, les bras ouverts pour les aider à respirer et à récupérer. Et le visage de Victor Osimhen disait tout : le Nigérian semblait essoufflé alors qu’il tentait de se lever du sol pour attraper une bouteille d’eau et boire. Hier matin, première épreuve de résistance très rude pour les joueurs de Naples, sous l’oeil bienveillant d’Antonio Conte, qui a ensuite une nouvelle fois salué tous les joueurs pour les remercier de leurs efforts sur le terrain. Et l’entraîneur a également lancé un chapeau dans les tribunes devant le public enthousiaste (tout comme Lele Oriali, très acclamé), en guise de cadeau. La séance du matin s’est déroulée sous une pluie torrentielle qui a rendu le sol du terrain de Carciato encore plus lourd. Travail d’endurance, avec plusieurs répétitions : cinq fois les six cents mètres plus six fois les trois cents, pour un total de 4 800 mètres, à un rythme rapide. L’équipe était divisée en groupes (dans le dernier les garçons de Primavera) et dans le premier – celui avec le rythme visiblement plus rapide – il y avait Spinazzola, Ngonge et Simeone, avec Anguissa et Mazzocchi qui donnaient le ton. Ce dernier, dans les derniers mètres de la dernière série, s’est laissé aller à plat ventre sur l’herbe mouillée comme on le fait après un but, suscitant une ovation du public. Un sourire relaxant après un travail acharné, signe de bonne humeur. L’après-midi donc, pression et matchs à thème, toujours en apnée, avec Simeone sortant en boitant après un match choc.

La méthode Fonseca

Intensité derrière les bâches

La grande nouveauté à Milanello a été les bâches noires, montées sur un échafaudage d’environ trois mètres de haut et installées sur le périmètre pour empêcher les spectateurs de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe dans les champs où se trouve le train de Fonseca à Milan. Pour être honnête, cette pratique n’est pas nouvelle parmi les clubs de Serie A (quelque chose de similaire, par exemple, a également été fait par Thiago Motta à Bologne). Mais plus qu’une volonté du nouvel entraîneur portugais, cela semble avoir été une idée de Zlatan Ibrahimovic, qui est de plus en plus central en tant que figure de référence dans le monde de l’AC Milan. Fonseca, quant à lui, essaie de donner sa propre marque à la préparation de l’équipe des Rossoneri en se concentrant avant tout sur l’intensité de l’entraînement, dans lequel le ballon est toujours au centre de tout : des exercices spécifiques aux simulations de match. situations. Milan s’est réuni le 8 juillet et sur les 12 premiers jours, c’est-à-dire jusqu’au match amical en Autriche contre le Rapid Vienne, six comprennent ce qu’on appelle la double séance : matinée consacrée au travail de la force et de la phase défensive ; visioconférence pour analyser l’entraînement juste après le déjeuner ; concentration sur la construction par le bas, la phase offensive et les matchs de l’après-midi.

Marteau vanoli

Deux entraînements par jour, même le dimanche

A partir de lundi, Turin s’entraîne à Philadelphie. C’est la première phase de la préparation estivale, le rassemblement en ville. À partir du 17 juillet, la Granata déménagera à Pinzolo, dans le Trentin. Dès le premier jour, Vanoli a servi un assez bon apéritif aux joueurs en vue de leur retraite. Plutôt que des tests sportifs ou un départ progressif, Vanoli s’est présenté avec un pied marteau. Intensité, rythme, dévouement total sont les mots d’ordre. Dès le deuxième jour du rassemblement, les doubles séances quotidiennes réapparaissent au calendrier : l’équipe s’entraîne régulièrement deux fois par jour, sans aucune pause même le week-end. Double aujourd’hui, cela se répétera dimanche aussi. Même programme pour les deux premiers jours de la semaine prochaine, avant le départ pour Pinzolo prévu mercredi matin. Le trait de Vanoli-Martello, entraîneur de l’école Conti, était immédiatement reconnaissable. Tout le monde a compris qu’il y a beaucoup de transpiration à faire.

Chaleur torride à Trigoria

Des séances ciblées pour l’éviter

Au travail depuis le 7 juillet, sous la chaleur de Trigoria. Avec des séances doublement ciblées, en prenant soin d’éviter les grosses chaleurs (ces jours-ci dans la capitale, elle peut même atteindre 40 degrés). La Roma s’entraîne donc tôt le matin, tandis que l’entraîneur Daniele De Rossi consacre la première partie de la journée à travailler sur les tests de force, athlétiques et physiques, souhaitant également un peu de gymnastique ou un tableau tactique. Puis deuxième entraînement prévu en fin d’après-midi, lorsque les températures deviennent plus douces. Et où la Roma se consacre à la partie tactique, travaillant directement sur le terrain et testant déjà les premiers réglages tactiques. «Je construis, le football de position… tout est bien, mais notre objectif est d’y aller», est le message que De Rossi donne à l’équipe ces derniers jours, en faisant évidemment référence au but adverse. A quoi il ajoute également un travail de sortie du pressing, construisant le jeu par le bas.





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