Sept morts dans une frappe aérienne israélienne sur le centre de Beyrouth


Débloquez gratuitement Editor’s Digest

Une frappe aérienne israélienne a tué au moins sept personnes dans un établissement médical au cœur de Beyrouth aux premières heures de jeudi, la frappe la plus importante jamais frappée dans la capitale depuis le début des combats.

La frappe a touché près du bâtiment du parlement libanais et du siège du gouvernement, dans un quartier densément peuplé, loin des banlieues sud de la capitale, qu’Israël a frappé au cours des deux dernières semaines.

L’établissement médical était lié au groupe militant Hezbollah soutenu par l’Iran, et l’attentat à la bombe a tué sept secouristes et ambulanciers, a indiqué le groupe, et en a blessé plusieurs autres.

L’armée israélienne a déclaré avoir lancé une « frappe précise », mais n’a pas divulgué sa cible. Plusieurs frappes aériennes ont également été signalées dans la banlieue sud de la ville.

Cette frappe intervient deux jours après qu’Israël a annoncé une offensive terrestre dans le sud du Liban et y a subi ses plus lourdes pertes en près d’un an de combats. L’armée israélienne a déclaré que huit soldats avaient été tués et plusieurs blessés lors d’affrontements avec des militants du Hezbollah au Liban.

Cela s’est produit alors qu’Israël intensifiait son offensive contre le Hezbollah, alors même que la région se préparait à sa réponse à l’attaque de mardi par Téhéran, qui a tiré 180 missiles sur Israël et intensifié les craintes d’une guerre totale. Les États-Unis ont déclaré qu’Israël avait le droit de répondre, même si le président américain Joe Biden a déclaré que toute réponse devait être « proportionnée » et qu’il était opposé aux attaques contre les installations nucléaires iraniennes.

L’Iran a déclaré que son attaque de missiles contre Israël était en représailles à l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah la semaine dernière et à l’assassinat du chef politique du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran en juillet.

L’armée israélienne a lancé régulièrement des frappes dévastatrices contre la banlieue densément peuplée de Dahiyeh, au sud de Beyrouth, où le Hezbollah est fortement présent. Il n’a ciblé qu’une seule fois un site situé dans les limites de la ville au cours de ce conflit, lorsqu’il a tué trois dirigeants de groupes militants palestiniens avec une frappe de drone apparente qui a détruit un étage d’un immeuble.

L’attaque israélienne a tué plus de 1 000 personnes au Liban au cours des deux dernières semaines, selon les autorités libanaises, qui ont indiqué que 46 personnes avaient été tuées et 85 blessées au cours des dernières 24 heures.

Aux premières heures de jeudi, une forte explosion a été entendue dans toute la ville, avec des images de la scène montrant de la fumée s’élevant au-dessus de l’horizon nocturne et des sirènes d’ambulance hurlant. Des images diffusées par les médias libanais ont montré que l’explosion avait également endommagé un cimetière.

« Encore une nuit blanche à Beyrouth. Compter les explosions qui secouent la ville. Pas de sirènes d’avertissement. Je ne sais pas quelle est la prochaine étape. Seule cette incertitude nous attend. L’anxiété et la peur sont omniprésentes », a déclaré Jeanine Hennis, coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban, sur X.

L’Agence nationale de presse a également recensé 17 bombardements israéliens dans des quartiers du sud de Beyrouth.

Au-delà de ses activités militantes, le Hezbollah dispose d’un parti politique et d’un vaste réseau de services sociaux pour ses électeurs qui fonctionnent parallèlement aux institutions de l’État. Il s’agit notamment d’écoles, d’organismes de protection sociale et d’établissements de santé comme celui frappé jeudi.

Reportage supplémentaire d’Ahmed Al Omran à Djeddah



ttn-fr-56