cara Docteur,
Je m’appelle Sonia et j’ai 51 ans. je t’écris pourquoi je me sens coincé. J’ai été mariée à mon ex-mari pendant 17 ans, mais nous sommes ensemble depuis la 4ème année du lycée. Malgré la la séparation a eu lieu il y a 5 ans, je ne m’en remets pas. Du mariage sont nés 2 enfants, ma raison de vivre, et je suis content qu’au moins ils l’aient plutôt bien pris, certainement mieux que moi. Souvent Je me sens coupable de séparation et je me surprends à penser « Si seulement j’avais fait ça » ou « Si seulement je n’avais pas dit ça » ou « Ici ! Le énième échec de ma vie ». Les autres jours, cependant, le colère pour tout le temps que j’y ai consacré, que j’ai volé à d’autres personnes et expériences et que personne ne me rendra. Comment continuer ma vie si je mes pensées sont fixées sur lui? Comment puis-je être une bonne mère si je ne suis pas dedans avec ma tête ?
La réponse de Marinella Cozzolino
Chère Sonia,
l’amour fait ceci aussi ou peut-être juste cela : il nous fait perdre la tête. Cela nous rend irrationnels, dépourvus des compétences logiques les plus élémentaires. Ceux qui aiment ou ont aimé ne sont envahis que par les sensations et les émotions. Il est fort probable qu’elle soit encore coincée là, dans cette histoire, qu’elle attende un peu.
Séparée mais toujours coincée avec son ex
Parce qu’il était le premier et aurait aimé qu’il soit le dernier, parce qu’il est le père de ses enfants, parce qu’elle l’aime profondément ou parce que c’était devenu une habitude et qu’il est devenu une sorte de fixation. Je ne sais pas quelle pourrait en être la raison, mais je suis sûr qu’elle est là où elle se sent le plus à l’aise. Voyez-vous, après tant d’années ensemble, nous devenons une famille l’un pour l’autre : nous nous disputons, il y a moins de passion qu’autrefois, nous partageons moins d’expériences passionnantes mais nous restons ensemble parce que l’autre est à la maison.
Être ensemble pour “être confortable”
Dans certains cas on reste ensemble parce que sans l’autre on se sent perdu, trop perdu et on ne sait pas être au monde, on est incapable de trouver sa place, sa dimension sans l’autre.
Dans d’autres cas encore, l’autre est comme un bâton sur lequel on s’appuie pour ne pas tomber car, sur ses seules jambes, on ne se sent pas assez en sécurité. Il va de soi que si l’autre a pour but de nous maintenir debout, s’il s’en va nous chancelons, tombons, avançons lentement ou restons immobiles.
Évidemment je ne la connais pas ni les détails de son histoire, encore moins la raison pour laquelle vous vous êtes séparés, et pour cette raison je vais essayer de lui donner matière à réflexion de manière très générale.
D’où vient ce bloc
Si on part de la fin on voit plus clairement où ça peut être bloqué. Quand une histoire se termine on se retrouve seul avec soi-même. Un peu meurtri par la fin d’une histoire d’amour mais seul, donc libre de décider quoi faire de nos vies. Il y a un temps videdans lequel toute expérience de construction est impossible puisque, dans ce temps-là, il faut traiter la perte, la douleur, le deuil de la séparation mais surtout comprendre qui nous sommes sans l’autre.
Cette douleur de la séparation
Le sentiment est que quand on reste bloqué trop longtemps à cause de la fin d’une histoire, c’est parce qu’on croit que l’autre s’en va a apporté la meilleure partie de nous, ce que nous étions devenus quand nous étions ensemble. C’est pourquoi, dans l’élaboration de la fin d’une histoire, le plus difficile est justement d’élaborer la perte d’une part de soi, celle que l’autre a emportée en quittant. Cela semble une douleur ingérable et pourtant ce n’est pas la seule raison de la souffrance, il y a plus de douleur ce qui explique peut-être, en partie, ces 5 dernières années : ceux qui partent prennent notre idée du futurl’avenir que nous avions imaginé ensemble, la projection que nous avions faite de nous dans 10 ans, ce NOUS qui meurt sans pouvoir nous opposer en aucune façon.
La colère à la séparation est nécessaire
La colère qui se manifeste occasionnellement pourrait indiquer une évolution de la situation, c’est une étape nécessaire: réécrire un morceau d’histoire pour reconnaître que tout n’allait pas bien, que, aussi heureux que je me souvienne maintenant, peut-être que nous ne l’avons jamais été.
Le bonheur est une décision
J’espère qu’elle a choisi de lui consacrer du temps et qu’elle et elle seule a choisi de le soustraire à d’autres expériences. Pourquoi lui en vouloir maintenant ? Je ne peux pas dire que ça n’en valait pas la peine : de nombreuses années ensemble et deux enfants sont le fruit d’un grand amour qui peut finir comme tout être vivant. Cependant, la sérénité de ses enfants vis-à-vis de cette séparation me laisse supposer que l’ambiance dans la maison n’était pas des meilleures. Est-il possible qu’il ne veuille pas voir ? Est-il possible que, comme beaucoup, elle soit convaincue qu’il ne faut pas se séparer pour le bien des enfants ? Vous voyez, parfois, c’est justement pour les enfants que cette décision doit être prise, pour leur garantir une atmosphère sereine, une vie à la maison sans tension ni stress. Maintenant, il va devoir décider de prendre le contrôle de sa vie.
Le bonheur est une décision.
Dimmy, la psychologue 7j/7
D’une idée de Docteur Marinella Cozzolino, Psychologue, Sexologue Clinique et président de laAssociation italienne de sexologie cliniqueest né Dimmy, la psychologue 7j/7 de 8h à 24h. « Le but est d’amener la psychologie au plus grand nombre. Avec Dimmy le psychologue est en ligne.
Cela signifie que même ceux qui ont des quarts de travail compliqués ou ceux qui voyagent beaucoup pour le travail, ceux qui vivent dans de petits centres où il n’y a pas de psychologue à proximité, ceux qui ont des difficultés de mouvement physique peuvent avoir la possibilité de suivre une thérapie. Chacun peut choisir l’endroit, le jour et l’heure qu’il préfère pour parler à son professionnel», précise l’expert. Le tout à un coût abordable.
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