Selon une analyse d’Openpolis, plus de 140 000 filles et garçons vivent dans des villages à plus d’une heure de la ville de polo la plus proche, c’est-à-dire avec des services. Et il y a des villes, comme Raguse, où seulement 30 % des écoles sont accessibles en transports en commun. Les conséquences? Un risque accru de décrochage scolaire et d’abandon des espaces intérieurs


Rajouter une école n’est pas toujours facile, dans un pays aussi complexe que l’Italie. Mais si vous luttez pour y arriver, tôt ou tard vous abandonnez. Avec deux conséquences possibles : lal’augmentation du décrochage scolaire et l’abandon des zones intérieures. Si les services manquent, nous nous déplaçons. C’est ce qui ressort d’une étude approfondie de Openpolis sur l’accessibilité des écoles menée dans le cadre de l’Observatoire sur la pauvreté éducative mené avec leentreprise sociale Avec des enfants.

Une élève dans le bus qui l’emmène à l’école. Openpolis a analysé les temps de parcours du trajet depuis chez soi. Getty Images

« Nous voulions comprendre les temps de trajet entre le domicile et les 182 pôles communaux, c’est-à-dire les villes qui proposent des services comme les lycées et les hôpitaux, auxquels s’ajoutent les 59 pôles intercommunaux » explique Luca Giunti, analyste chez Openpolis. « Il s’est avéré que il y a 140 000 jeunes de 6 à 18 ans qui vivent dans des communes à au moins une heure de la ville la plus proche, et pour 20 000 la distance qui les sépare dépasse une heure et demie». Les communes les plus éloignées sont celles des îles, comme Lampedusa, à plus de 5 heures d’Agrigente, mais aussi certaines villes de la région de Nuoro, comme Baunei et Tortolì, ou des provinces de Sondrio, comme Livigno, Salerno et Bolzano.

Openpolis : les données de Raguse

Mais comment rejoindre les écoles en transports en commun ? Là encore, les données sont très variables. «90 % des écoles italiennes sont accessibles par au moins un transport en commun », ajoute Giunti. «En ce qui concerne les transports extra-urbains, le chiffre moyen tombe à 43,9. Mais même ici, le chiffre moyen n’est pas très significatif, car il y a tellement de variables». En attendant, parmi les Communes de Polo où les jeunes habitent à plus d’une heure de route, il faut voir lesquelles comptent le plus de jeunes en âge scolaire.

La liste voit, dans l’ordre, Eboli (avec 60 000 enfants dans le quartier), Raguse, Bolzano, Oristano, Cagliari, Brescia, Olbia, Foggia, Catane et Sondrio. Parmi ces 10, le niveau des branchements publics extra-urbains est très variable. La meilleure performance est celle d’Oristano, où 75 % des bâtiments scolaires sont accessibles en transport extra-urbain. Suivi par Olbia, Sondrio, Cagliari. Les villes du Sud s’en sortent mal, c’est-à-dire Catane, Foggia et Raguse, toutes en dessous de la moyenne nationale de 43,9. Ultima Ragusa, où seuls 30 % des bâtiments scolaires sont accessibles en transports extra-urbains.

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