La crise du logement aux Pays-Bas est le résultat d’une mauvaise politique et non d’une crise migratoire, a déclaré jeudi le rapporteur spécial de l’ONU, Balakrishnan Rajagopal. Les Pays-Bas doivent également reconnaître le droit à un bon endroit où vivre.
Rajagopal est rapporteur spécial sur le droit à un logement convenable. À ce titre, entre le 11 et le 21 décembre, il a visité un centre pour demandeurs d’asile à Delfzijl et deux centres d’accueil d’urgence à Groningen et Biddinghuizen. Il a également visité des quartiers de Rotterdam et de Castricum, entre autres, et a examiné les dégâts causés par le tremblement de terre à Groningue. Il a partagé ses premières conclusions jeudi.
Le Rapporteur spécial conclut qu’il existe bel et bien une crise du logement. Tout le monde, du demandeur d’asile à l’étudiant, en remarque les effets.
Mais il n’est pas question d’une crise migratoire, souligne Rajagopal. C’est le résultat de « mauvais choix politiques et d’un manque général de reconnaissance juridique du droit à un logement convenable ». Il dit qu’il ne voit aucune preuve que les migrants en soient la cause.
Rajagopal a qualifié la situation dans l’accueil des demandeurs d’asile d'”horrible”. Bien que toutes les agences impliquées fassent de leur mieux, il constate qu’il faut des efforts pour fournir un bon abri aux demandeurs d’asile. Selon lui, en raison des divers goulots d’étranglement d’un système d’asile surchargé, les demandeurs d’asile doivent rester trop longtemps dans des refuges temporaires, avec toutes les conséquences que cela implique.
Rajagopal exprime ses inquiétudes concernant les groupes vulnérables
Il voit que les Pays-Bas s’efforcent de résoudre la crise du logement. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du logement social, par exemple. Le Rapporteur spécial s’est également déclaré préoccupé par le mauvais état de certains logements locatifs et par les conditions de vie des travailleurs migrants, dont le logement est souvent organisé par leurs employeurs.
Rajagopal est également choqué par le temps qu’il a fallu aux habitants de Groningue pour reconnaître les dégâts causés par les tremblements de terre. “Les dégâts causés aux maisons ne représentent qu’une partie des dégâts totaux”, a-t-il déclaré, soulignant l’impact psychologique que les gens ont subi.
Le rapporteur de l’ONU présentera son rapport officiel en mars de l’année prochaine. Ce rapport est avant tout une recommandation, a expliqué précédemment à NU.nl Antoine Buyse, professeur de droits de l’homme à l’université d’Utrecht. “Les recommandations des rapporteurs de l’ONU peuvent être considérées comme une sorte d’inspection extérieure, effectuée par une personne possédant des connaissances spécialisées.”
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