Le lapin est immédiatement assis à l’avant du canot. Il y a des raisons à cela. « J’ai un moment d’arrêt dans ma rame, juste avant de prendre l’eau. C’est ma technique enracinée. Ruth peut me suivre exactement à ce rythme. Ce ne serait pas possible dans l’autre sens. Nous l’avons essayé. Cela n’a pas fonctionné. Ça ne marche pas. Il y va dans le sprint pour pagayer de manière synchrone, 300 mètres pour y entrer et les 100 derniers mètres à pleine vitesse.

Selma Konijn mesure 1,76, Ruth Vorsselman 1,74. « Mais elle a des bras plus longs », dit Rabbit, d’un ton moqueur et jaloux. Elle cite une loi de la physique. Plus le bras est long, plus le coup de pagaie peut avoir d’effet.

Les deux sont le produit d’un programme sportif de haut niveau relativement médiocre, lancé avec une subvention de cinquante mille euros. Dans les mois précédant sa qualification, elle a travaillé dur, en plus de faire du canoë. Elle a déclaré sur le site Internet de l’Université Erasmus, où elle étudie la pédagogie, qu’elle s’occupait d’enfants handicapés, préparait un pré-master et aidait des étudiants handicapés. C’était beaucoup, trop en fait pour une femme qui pratique des sports de haut niveau.

Meilleurs revenus sportifs

Maintenant que Rabbit est devenue olympienne, elle a droit à un revenu sportif exceptionnel, l’allocation (en fait un avantage). Dans le Noordhollands Dagblad, elle a récemment parlé des 500 euros qu’elle a dû payer de sa poche pour son inspection annuelle des sports de haut niveau au NOC*NSF. Elle ne voulait pas que cela ressemble à une lamentation. Surtout maintenant que les Jeux ont été atteints, un objectif majeur dans la vie sportive, elle n’ose pas se plaindre. Elle n’a pas reçu l’argent de l’organisation sportive néerlandaise. « Mais nous avons trouvé un sponsor qui nous a aidé. C’était un particulier qui est venu nous voir tout seul. Il s’appelle Johan Hertong. »

Hertong pourrait être au bord de l’eau du Stade Nautique de Vaires-sur-Marne mardi après-midi. Konijn (25 ans) et Vorsselman (27 ans) seront encouragés dans leur sprint en canoë par cinquante membres de leur famille et amis. Dans la quatrième manche de la série, des adversaires du Mexique, de l’Allemagne, de la Hongrie et de la Pologne sont à l’eau. Une place parmi les deux premiers leur assure une qualification pour les demi-finales de jeudi.



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