Les coups sont “à impulsion électrique”. Mais c’est une arme à part entière. À partir du lundi 14 mars, après des années d’expérimentation et de disputes dans les procédures, il entre à tous égards dans les dotations de la police d’État, Arma dei Carabinieri et Guardia Finanza. Le feu vert a été annoncé par la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese. “Grâce à l’adoption du dispositif, les forces de police pourront gérer les situations critiques et dangereuses de manière plus efficace et plus sûre”, a déclaré le patron du ministère de l’Intérieur.
“Grande capacité de dissuasion”
Vincenzo Nicolì, chef du service de contrôle territorial du département PS dirigé par Lamberto Giannini explique : « Les longues expérimentations menées ont montré une grande capacité de dissuasion de cet instrument. A utiliser, le cas échéant, lorsqu’il faut traiter du sujet dit non collaboratif”. Bref, le taser est plus persuasif que le pistolet : “On a au moins 70 % des cas, lors de l’expérimentation, de sujets qui n’ont succombé qu’en voyant l’arme à impulsion électrique dans la main de l’agent ou au plus après le premier signal visible Et le son “.
“Des querelles et conflits violents en hausse”
La nouvelle arme peut être une réponse plus appropriée à l’évolution du scénario criminel social. “Les querelles et les conflits violents sont en augmentation – déclare le chef de la police d’État – des situations qui peuvent découler de raisons anodines et dégénérer avec une forte intensité de violence en cours ou menacée”. Dans ces cas, le pistolet n’est pas dit utile : « Le sujet, surtout en état d’altération, peut croire que l’agent ne s’en sert pas. Ainsi continue son action criminelle ». Devant le pistolet électrique, cependant, il n’y a guère de doute. Ainsi le taser, après avoir été montré et annoncé par un avertissement vocal, est utilisé immédiatement si le violent ne baisse pas les bras. L’effet est connu : le sujet subit un choc électrique et une paralysie passagère.
A utiliser avec précaution
L’arme à impulsion électrique est destinée aux 14 villes métropolitaines et à Caserta, Brindisi, Reggio Emilia et Padoue. A partir de mai l’usage sera progressivement étendu aux départements sur l’ensemble du territoire national. “Lorsque des collègues sont appelés pour une intervention, la salle des opérations évalue l’utilisation du pistolet à impulsion électrique – explique Nicolì – si c’est le cas, elle envoie immédiatement les agents avec le taser sur place”. Selon les directives du département PS, c’est une “arme à part”. La distance recommandée pour un tir efficace est de 3 à 7 mètres, l’instrument à impulsion “doit être montré sans être interpellé pour faire renoncer le sujet à la conduite en cours”. Si la tentative échoue, le coup est tiré. Mais il faut “considérer dans la mesure du possible le contexte de l’intervention et les risques liés à la chute de la personne après qu’elle ait été tapotée”. Des agents sont désormais attendus pour prouver les faits.