Secrétaire d’Etat au Budget : « De longues périodes d’actualité vont coûter cher aux finances publiques »

Une longue période d’actualité après les élections de 2024 coûtera cher aux finances publiques belges car les coûts du vieillissement continuent d’augmenter sans que des mesures soient prises. La secrétaire d’État au Budget Alexia Bertrand (Open Vld) l’a déclaré lundi lors d’une conférence organisée par le Conseil central des entreprises (CRB).

« Il existe un mythe selon lequel l’actualité est bonne pour le budget. Ce n’est pas vrai. Nous ne pouvons pas nous permettre des problèmes de longue durée car le coût du vieillissement continuera d’augmenter », a déclaré Bertrand aux partenaires sociaux.

Le déficit budgétaire, le taux d’endettement, les coûts du vieillissement : la Belgique est l’un des pires élèves d’Europe. Un retour à la discipline budgétaire européenne nécessitera des efforts importants. Dans le programme de stabilité transmis aux autorités européennes, le solde structurel devrait s’améliorer de 0,8% du PIB au cours des deux prochaines années et de 0,3% en 2026.

« Des réformes majeures nécessaires »

A partir d’octobre prochain, lorsque le gouvernement fédéral reprendra ses travaux budgétaires, un effort supplémentaire de 1,2 milliard d’euros devra être consenti, a indiqué le secrétaire d’Etat.

Le gouvernement De Croo se réunira en fin de semaine en conclave sur la réforme fiscale. Une réforme des retraites est également attendue.

« Réussir le budget nécessite des réformes majeures », a souligné Bertrand, réitérant certaines de ses préoccupations, comme la neutralité budgétaire de la réforme fiscale.

Retraites

Quant aux retraites, « notre défi, ce sont les périodes assimilées », a déclaré Bertrand. « Il faut un travail plus efficace et l’âge effectif de départ à la retraite devrait être plus proche de l’âge légal. Nous avons fait une correction sociale au début de la législature, ce qui était nécessaire, mais maintenant nous avons besoin d’une vraie réforme.



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