Sécheresse : état d’urgence et commissaire extraordinaire aux plans gouvernementaux


L’urgence de la sécheresse est pressante. À l’heure actuelle, une opération en deux étapes est esquissée par le gouvernement. Dans les prochaines heures, vers 18 heures, le Conseil des ministres devrait se réunir. Le conditionnel s’impose, car le Premier ministre Mario Draghi est arrivé à Canazei, où a été installé le centre d’opérations qui coordonne les opérations de sauvetage et de recherche sur la Marmolada, après l’effondrement d’un sérac.

Au cas où le Premier ministre devrait pouvoir rentrer à Rome à temps pour la rencontre au Palazzo Chigi – le face à face avec le leader du M5 Giuseppe Conte, qui aurait dû avoir lieu dans l’après-midi, a déjà été reporté au mercredi 6 juillet – , le Gouvernement devrait approuver la demande d’état d’urgence pour cause de sécheresse avancée ces derniers jours par sept Régions (Lombardie, Émilie-Romagne, Latium, Piémont, Frioul et Vénétie ; la dernière administration par ordre de temps à aller dans ce sens était l’Ombrie ). Les documents ont été transmis à la Protection Civile et le Département instruit les dossiers en contact permanent avec les administrations régionales qui demandent un premier soutien et des rafraîchissements pour les agriculteurs aux prises avec une absence dramatique de pluie.

La seconde moitié de l’opération se déclencherait à l’occasion d’une nouvelle réunion du CDM, qui devrait donner son feu vert au nouveau décret pour endiguer l’urgence. Il est peu probable que la nouvelle session se tienne dès le mardi 5 juillet puisque Draghi sera à Ankara où il rencontrera le président turc Recep Tayyip Erdogan. La bilatérale portera sur la crise ukrainienne, et notamment sur la médiation à mettre en place pour débloquer le blocus des ports par les forces russes et permettre la reprise des exportations de céréales ukrainiennes.

Le dossier de nomination du commissaire extraordinaire

Outre le feu vert pour la nouvelle disposition, sur la table de la deuxième réunion du Conseil des ministres, il y aura la nomination du commissaire extraordinaire qui sera appelé à coordonner les interventions structurelles prévues par le décret. Dans ces heures, des ressources sont recherchées. Le projet de décret diffusé ces derniers jours recense « une vingtaine de priorités » à mettre en œuvre « au plus tard » en 2024 pour pallier les dégâts. Le commissaire extraordinaire, qui s’appuiera sur une structure composée de 30 unités, pourra s’appuyer sur l’instrument de l’ordonnance dérogatoire pour mener à bien les interventions de modernisation visant à réduire plus rapidement les pertes en eau. Il vérifiera également l’adoption par les Régions de mesures de rationalisation des consommations et d’élimination du gaspillage de la ressource en eau. Et il signalera les défauts des gestionnaires.

Du gouvernement 1,4 milliard pour les aqueducs à tamis

La question du manque d’infrastructures, avec les aqueducs tamis, est depuis longtemps à l’ordre du jour du gouvernement, qui a pour l’instant mis 1,38 milliard de ressources sur la table pour réduire les pertes d’eau dans les réseaux de distribution, avec une attention particulière au Sud. Ce sont des projets initiés en synergie par le MIMS et le ministère du Sud qui prévoient des interventions sur le NRRR pour 900 millions et sur le programme React Eu pour 482 millions. Des ressources qui s’ajoutent aux autres dotations du PNR et à celles définies avec la loi de finances (400 millions) et à l’avance du Fonds de développement et de cohésion 2021-2027 (442 millions). Palazzo Chigi a également alloué environ 2,7 milliards d’euros pour le réaménagement et le renforcement de l’infrastructure nationale de l’eau.



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