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Lord Sebastian Coe s’est porté candidat pour devenir le prochain président du Comité international olympique, mais l’ancien coureur de demi-fond britannique doit faire face à la concurrence du fils d’un ancien président olympique, d’un champion de natation et d’un prince jordanien.
Le prochain président du CIO dirigera une organisation en pleine forme après les Jeux de Paris, qui ont attiré des audiences record et ont permis aux Jeux olympiques de rebondir après deux éditions des Jeux organisées sous de strictes restrictions liées au Covid-19. L’instance dirigeante des Jeux olympiques est également en concurrence avec d’autres sports pour attirer des téléspectateurs plus jeunes et stimuler le sponsoring.
Parmi les sept candidats présélectionnés pour remplacer le président sortant Thomas Bach au printemps prochain figure l’Espagnol Juan Antonio Samaranch, dont le père, du même nom, a dirigé le CIO pendant plus de deux décennies. Le jeune Samaranch, 64 ans, est membre du CIO depuis 2001, mais a une formation en finance.
Kirsty Coventry, ancienne nageuse olympique et actuelle ministre des Sports du Zimbabwe, est également considérée comme une candidate sérieuse et pourrait devenir la première femme à diriger le CIO. Agée de 41 ans, elle a remporté une médaille d’or au 200 mètres dos à Athènes en 2004 et est la plus jeune candidate.
Le règlement du CIO pourrait compliquer la candidature de Coe à la présidence. L’ancien député britannique, qui a présidé les Jeux olympiques de Londres en 2012, aura 68 ans ce mois-ci, ce qui fait de lui la personne la plus âgée de la discipline. Les règles du CIO fixent une limite d’âge à 70 ans, bien que les membres puissent demander une prolongation de quatre ans. Il doit également quitter son poste actuel de président de World Athletics en 2027, date à laquelle il cesserait d’être membre du CIO.
Le mandat présidentiel du CIO dure huit ans, avec une option de quatre années supplémentaires.
Coe, qui a remporté des médailles d’or olympiques sur 1 500 mètres aux Jeux de 1980 et 1984, a été critiqué à l’approche de Paris après que World Athletics a rompu avec la tradition en offrant des prix en espèces aux champions olympiques.
Aux côtés de Coe, trois autres candidats dirigent des organismes sportifs mondiaux : David Lappartient, le président français de l’Union cycliste internationale, le Japonais Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique, et Johan Eliasch, le président suédo-britannique de la Fédération internationale de ski, qui n’est devenu membre du CIO que le mois dernier.
Le prince jordanien Feisal al-Hussein, frère du roi Abdallah, complète la liste des candidats. Les sept candidats présenteront leurs manifestes aux membres du CIO au siège du CIO à Lausanne en janvier, avant un vote en Grèce en mars.
Sous la direction de Bach, le CIO a dû faire face à des défis géopolitiques, notamment depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022. Le CIO a choisi de ne pas instaurer une interdiction générale des athlètes russes à Paris, laissant plutôt la décision aux fédérations sportives individuelles.
Comme la plupart des grandes organisations sportives, le CIO doit également faire face à un secteur des médias et du divertissement en pleine mutation. L’une des priorités de son prochain dirigeant sera de veiller à ce que les Jeux olympiques trouvent les moyens de rester pertinents auprès des jeunes téléspectateurs et de conserver l’adhésion des sponsors internationaux.
Certains membres du CIO avaient demandé à Bach de rester à la tête du CIO jusqu’à l’expiration de son mandat l’an prochain, mais une prolongation de ce mandat aurait nécessité une modification du règlement intérieur de l’instance. Cependant, l’ancien champion olympique d’escrime allemand a déclaré peu après la fin des Jeux de Paris en août qu’il démissionnerait comme prévu.