Une caution de 50 millions de dollars ne suffit pas : Sean « Diddy » Combs doit rester en détention.
Sean « Diddy » Combs fait actuellement face à de graves accusations de traite d’êtres humains, de violence sexuelle et de crime organisé. L’homme de 54 ans reste en détention suite à la décision d’un juge. Une demande de sa défense visant à le libérer sous caution de 50 millions de dollars et à le placer en résidence surveillée a été rejetée.
Dans la soirée du 16 septembre, la police a arrêté le rappeur et producteur à Manhattan, New York, après que diverses allégations d’abus sexuels et de violences physiques l’aient tourmenté pendant une longue période. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête approfondie menée par le département américain de la Sécurité intérieure, portant sur divers incidents s’étalant sur plusieurs décennies.
Lors des perquisitions dans ses propriétés à Los Angeles et Miami en mars 2024, de nombreux éléments de preuve ont été obtenus, qui ont désormais conduit à des accusations. Cela inclut des allégations de prostitution forcée, de traite d’êtres humains, d’extorsion et d’autres crimes graves.
L’acte d’accusation de 14 pages décrit un schéma systématique d’abus et de violence Peignes Sean « Diddy » aurait dû être utilisé pendant de nombreuses années. Il aurait utilisé sa richesse, son influence et les ressources de son vaste empire commercial pour manipuler, maltraiter et infliger des violences aux femmes.
Allégations graves : violences, menaces et abus de drogues
Selon les procureurs, le rappeur américain aurait forcé de nombreuses femmes à se conformer à ses exigences sexuelles depuis 2009. Selon le procès, il a souvent eu recours à la violence ou aux menaces. Les allégations selon lesquelles il aurait drogué des femmes afin de les contrôler et de faire dépendre leur carrière de lui sont particulièrement graves. En plus des abus sexuels, Combs est également accusé d’implication dans des enlèvements, des incendies criminels, des pots-de-vin et des entraves à la justice.
Le parquet qualifie l’empire du musicien et producteur d’organisation criminelle. Selon eux, leur objectif principal est d’utiliser leur pouvoir et leur influence pour commettre des crimes graves sans entrave. Ses partenaires commerciaux et ses employés l’auraient aidé. « Les membres et associés de Combs Enterprise ont été impliqués dans la traite des êtres humains, la prostitution forcée, la coercition, le transport interétatique à des fins de prostitution, les crimes liés à la drogue et les crimes violents », indique l’acte d’accusation.
Demande de libération sous caution rejetée : danger pour les témoins et risque d’évasion
Plus de 50 victimes présumées se sont manifestées au cours de l’enquête, dont certaines avaient eu des relations personnelles ou professionnelles étroites avec le musicien dans le passé. On suppose que ce chiffre pourrait encore augmenter.
Le 17 septembre, un tribunal fédéral de New York a entendu la libération sous caution. Les avocats de Sean « Diddy » Combs ont suggéré une caution de 50 millions de dollars et une assignation à résidence avec surveillance électronique dans son manoir de Miami. Ils ont fait valoir qu’il ne représentait pas un danger pour le public et que les allégations n’étaient pas fondées. Selon elle, il s’agissait d’une « chasse aux sorcières » contre son client. Combs, selon son avocat Marc Agnifilo, est un « être humain imparfait, mais pas un criminel ».
Cependant, la juge responsable de l’affaire, Robyn Tarnofsky, a suivi l’argumentation de l’accusation, qui le présentait comme un danger important pour la communauté. Le juge a exprimé de « très sérieuses inquiétudes » concernant sa prétendue consommation de drogue, ses « problèmes de colère » et, plus important encore, ses efforts pour influencer l’issue du procès en falsifiant les témoins. L’Américain a contacté par téléphone le témoin clé, la chanteuse Kalenna Harper, plus de 120 fois. Les procureurs affirment qu’il a tenté de diffuser de « fausses informations » et d’influencer les témoins pour les mettre de son côté.
Le juge Tarnofsky a expliqué que le rappeur représentait non seulement un danger pour ses victimes, mais aussi un « risque de fuite ». La demande de libération sous caution a ensuite été rejetée.