Saudi Pro League : absent le 10 août avec 18 équipes. Et quatre clubs sont de la caisse Pif

Tout savoir sur la première division saoudienne, la ligue qui bouleverse le marché des transferts

De notre correspondant Filippo Maria Ricci

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filippomricci

– Madrid, Espagne)

Au vu du plan d’expansion au plus haut niveau du marché européen, les organisateurs de la Saudi Pro League ont décidé le 14 avril d’élargir le tournoi, de 16 à 18 clubs : deux relégations au lieu de 3, 4 promotions de la Première Division à la place. Et le retour en première division d’Al-Ahli, club très puissant aux honneurs tombé en disgrâce et en Serie B l’année précédente, a été accueilli avec un grand soulagement. Le derby de Jeddah avec Al-Ittihad, essentiel pour la population locale, a été restauré. Pour célébrer la promotion, Al Ahli a signé le Brésilien Firmino et le gardien de Chelsea Mendy, mais leurs rivaux de la ville ont déclenché des feux d’artifice : les Français Benzema et Kanté et le Portugais Jota du Celtic ont atterri à Al-Ittihad.

Capitale pour 4

Ce sont les deux équipes de la ville qui surplombe la mer Rouge et qui est la deuxième métropole après la capitale Riyad, qui comptera quatre formations en Pro League saoudienne : Al Hilal qui s’est renforcé (pour l’instant) avec Ruben Neves, l’ancien le Napolitain Koulibaly et la dernière grande recrue, Milinkovic Savic ; Al Nassr de Cristiano Ronaldo, qui avait Ospina, a pris Brozovic et vient de conclure un gros contrat avec Nike ; Al-Riyad et Al Shabab, clubs mineurs. Le nombre maximum d’étrangers admis dans chaque entreprise est de 8.

Villes et stades

Le championnat reprendra le week-end qui commence le 11 août, le jeudi 10 devrait être, mais le calendrier n’a pas été publié. En ce moment les clubs se concentrent sur les départs à la retraite, dont beaucoup en Europe, et surtout sur le marché des transferts comme on le voit. La Saudi Pro League se joue dans 13 villes, d’Abha, à 2 270 mètres d’altitude, à l’oasis historique d’Al-Hasa et de La Mecque, où joue Al-Wehda, et dans 18 stades : quelques sites, l’Al-Majma’ ah Sports City de la même ville et l’Al-Hazem d’Ar Rass atteignent 10 000 places. Le géant est le roi Fahd de Riyad, où les Super Coupes d’Italie et d’Espagne se sont jouées à 3 jours d’intervalle en janvier. C’est l’un des deux sites d’une capacité supérieure à 60 000 places, l’autre étant le King Abdullah de Djeddah, où jouent Al-Ahli et Al-Ittihad.

La privatisation

Le Pif (Public Investment Fund), qui détient également 80% de Newcastle en Premier League, est passé à l’action pour conquérir le monde lancé par la Saudi Pro League. Le fonds souverain arabe a pris le contrôle des quatre grands clubs du pays, Al-Ittihad, Al-Ahli, Al-Nassr et Al-Hilal, ceux qui, on le voit, dépensent le plus. Les autres clubs, jusqu’ici propriété du ministère des Sports, lié à l’Etat, n’ont pas beaucoup accueilli la privatisation car ils craignent de ne pas pouvoir concurrencer ces géants, mais d’autres privatisations sont prévues.

Le bloc

Et en parlant d’Al-Nassr, l’entrée du Pif est jugée indispensable pour résoudre certains problèmes économiques : le club de Riyad a pris CR7 en janvier, mais a depuis longtemps perdu un contentieux judiciaire avec Leicester lié à l’achat du Nigérian Ahmed Musa en 2018. : le club arabe devait au club anglais 390 000 livres, 454 000 euros, et le non-paiement de la dette après un déménagement à Tas demandé par le club relégué de Premier League a conduit la Fifa à fermer le marché des transferts d’Al-Nassr pour 3 séances. Une punition qui n’affectera pas les opérations clôturées ces semaines-ci et qui de toute façon sera annulée une fois que Leicester aura reçu son dû.







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