Sarri insiste : "La Lazio n’a aucune obligation d’aller en Ligue des champions". Et à propos de Luis Alberto…

L’entraîneur de la Lazio s’exprime à la veille du match contre l’Atalanta et cite Guardiola : « Jouer contre Gasperini, c’est comme aller chez le dentiste »

De notre correspondant Stefano Cieri

« Guardiola a raison. Jouer contre l’Atalanta, c’est comme aller chez le dentiste. » Maurizio Sarri évite les préambules et va droit au but du défi qui attend sa Lazio demain soir à l’Olimpico. Arrive l’Atalante de Gasperini, adversaire insidieux et difficile à affronter. Pas seulement. Ce sera également un affrontement direct avec un autre prétendant à la zone Champions. La Lazio arrive avec un point d’avance sur les joueurs de Bergame.

« Cela signifie que les deux équipes sont égales – souligne l’entraîneur -. Le fait que ce soit un affrontement direct doit nous donner de grandes raisons : c’est un risque, mais aussi une grande opportunité. » Les destins de la Lazio et de l’Atalanta se sont souvent croisés ces dernières saisons. Tant en championnat, où les Nerazzurri ont réussi à devancer les Biancocelesti à plusieurs reprises, qu’en Coupe d’Italie, remportée en 2019 par la Lazio en finale face à l’Atalanta. « Il y a une différence entre les deux clubs – précise Sarri -. Ils ont fait la Ligue des champions pendant trois années consécutives et cela leur a permis de relever la barre des investissements. Avant ils achetaient des joueurs pour 7-8 millions, maintenant ils peuvent se permettre joueurs de 20 à 25 millions ». Au match aller, à Bergame, la Lazio s’est imposée 2-0 à l’issue d’un des meilleurs matches disputés avec Sarri sur le banc. « Mais si on prend ce match comme point de référence, on est hors piste – prévient l’entraîneur -. Ils ont joué un match très normal, on a fait un bon match. Si l’Atalanta perd physiquement, ils deviennent une équipe normale, mais quand ils sont en forme physiquement, ils sont très forts. aussi parce que ça a aussi beaucoup de qualité. Ce sera un match difficile pour nous. Il va falloir y faire face en réalisant l’importance du moment. Nous l’appliquons maintenant en continu, sauf dans certains moments. Mais ces moments deviennent de plus en plus courts, mais nous devons les éloigner de nous.

CHAMPIONS

En jeu, une qualification en Ligue des champions à portée de main, même si Sarri continue de souligner que c’est un rêve. « Les objectifs crédibles sont une chose, les rêves en sont une autre, qui sont moins crédibles, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas réalisables. La Lazio ne fait pas partie des quatre premiers en termes de chiffre d’affaires et de salaires, donc ils n’ont aucune responsabilité d’aller à la Ligue des champions ». Mais ça ne veut pas dire qu’il n’essaiera pas : « L’équipe a faim et faim, ça se voit à la façon dont il s’applique tous les jours à l’entraînement. Le groupe est sûr qu’il va bien, après on verra quel résultat tout ça se transforme en. » En tout cas, l’entraîneur est persuadé que sa formation progresse : « Par rapport à l’année dernière, la situation s’est améliorée à tous points de vue. Il n’y a qu’un peu de frustration car on a l’impression d’être toujours sur le point de faire le saut définitif dans qualité, mais ça ne vient jamais. Il y a encore des marges de croissance, il faut aller les chercher à partir du match contre l’Atalanta ».

LUIS ALBERT

Un aspect à améliorer est certainement celui de la production offensive, qui cette année est plus faible que les années précédentes : « Nous avons un problème – encore Sarri -. situation très dangereuse. Au lieu de cela, nous devons chercher plus fréquemment le but de l’adversaire ». Quelques buts supplémentaires devraient aussi venir sur coups de pied arrêtés : « Oui – avoue Sarri – aussi parce que j’ai l’habitude d’avoir des équipes qui marquent beaucoup sur coups de pied arrêtés. On peut faire mieux : on a des centimètres et on a aussi des joueurs qui démarrent le balle bien ». Autre problème à résoudre, celui de l’approche de la seconde mi-temps (tant de buts encaissés après la pause) : « On en a trop parlé, il est temps d’arrêter, sinon on risque de déclencher un mécanisme pervers ». Et parlant des déclarations faites hier par Luis Alberto Sarri, il commente ainsi : « Luis est un farceur (en fait il utilise une expression plus colorée, ndlr), il aime aller à contre-courant. Je peux seulement dire que 50 % des vidéos que je fais voir, l’équipe elle-même me les demande ». Le footballeur espagnol, en plaisantant à moitié, avait avoué qu’il lui arrivait parfois de se laisser tomber dans les yeux lors de la projection des vidéos.



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