Par Gunnar Schupelius

Le Sénat de Berlin s’est emparé de la cause du retournement du trafic. Les automobilistes devraient passer aux bus et aux trains. Il y a des arguments raisonnables pour cela. Mais pour que les chauffeurs puissent changer, il faut d’abord qu’il y ait des transports en commun qui puissent les accueillir en grand nombre. Mais il n’y en a pas.

De plus, de nombreux autres points de la ville devraient être desservis rapidement et en toute sécurité, notamment en périphérie. De nombreux conducteurs ne peuvent se permettre de laisser leur voiture que lorsqu’ils savent qu’il existe un arrêt de bus à proximité immédiate de leur domicile, de leur lieu de travail ou de leur supermarché.

La chose la plus importante est le métro. C’est le transport public le plus rapide et le plus fiable et le seul qui puisse sérieusement concurrencer la voiture, c’est donc en fait le pilier le plus important de la transition des transports. Mais le métro, de toutes choses, ne sera pas agrandi davantage. Les Verts et la Gauche s’y opposent. La construction est trop chère et pas respectueuse de l’environnement, affirment-ils.

Le SPD de Franziska Giffey a promis de continuer à construire des lignes de métro lors de la campagne électorale de 2021, mais ne fait aucun progrès au sein de la coalition. Seul le U3 doit être prolongé, et cela uniquement d’une station jusqu’à la station de S-Bahn Mexico Square et au plus tôt à partir de fin 2026. Cette extension n’est pas un grand succès, mais une petite chose que vous faites à côté .

Aucune autre extension importante n’est prévue. Le U7 ne circulera pas de Rudow à l’aéroport BER et de la mairie de Spandau à Staaken, le U8 ne sera pas prolongé jusqu’au Märkisches Viertel et le U9 ne sera pas prolongé de Steglitz à Lankwitz-Kirche. Avec ce seul itinéraire, 100 000 personnes pourraient obtenir une connexion parfaite avec le centre-ville. Les bus ne traverseraient plus les rues encombrées et resteraient coincés dans les embouteillages.

Ce ne sont là que quelques exemples de projets d’expansion victimes du blocus du métro par les Verts et la Gauche. De toute façon, aucune nouvelle ligne n’est prévue. Surtout, les liaisons est-ouest manquent dans le réseau du métro berlinois.

Un regard sur Londres montre que les choses peuvent être faites tout à fait différemment. Une nouvelle ligne de métro (« Elizabeth Line ») y sera mise en service cette année, qui traversera la zone urbaine dans un système de tunnels sur une longueur de 42 kilomètres d’ouest en est, avec 41 stations de Paddington à Canary Warf. Une nouvelle liaison nord-sud de taille similaire est en projet. Voilà à quoi ressemble l’avenir des transports publics, c’est ce qu’on appelle un grand succès.

Mais Berlin ne veut ni ne peut le faire. La voiture reste donc le meilleur moyen de transport ici.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]



ttn-fr-27