Sans-abri à Stopera : "La municipalité ne fournit pas d’abri, mais impose des amendes pour dormir dehors"

L’émotion était parfois vive lors de la réunion dite du porte-manteau. Cela est évident lorsqu’un sans-abri attire bruyamment l’attention sur sa situation et qu’on lui dit d’attendre son tour. « Je dois attendre tranquillement à chaque fois, attendre tranquillement. Jusqu’à ma mort. Je serai heureux si j’ai 56 ans cette année. »

La consultation vise à informer le conseil sur les problèmes qui surviennent dans la rue. Ce sont des cas poignants, une histoire encore plus intense que l’autre. Une mère raconte comment, enceinte, elle a été envoyée de pilier en poste pour demander une déclaration urgente. Cela signifiait qu’elle s’était finalement retrouvée dans la rue avec deux jeunes enfants.

Un autre thème majeur est le manque de places pour dormir dans les refuges de nuit. Par ailleurs, à la surprise de certains conseillers municipaux présents, des amendes semblent toujours être infligées aux sans-abri qui dorment dans la rue. Quelque chose auquel le maire Halsema s’oppose déjà pris la parole en 2021.

Amendes

« La municipalité doit fournir un abri. Mais je n’en ai pas. Je suis accro, je dois consommer dans la rue », déclare un sans-abri qui se plaint du manque d’infrastructures à Zuidoost. « La même municipalité me met une amende parce que je dors dans la rue et que je suis sans abri. Ce n’est pas possible, n’est-ce pas ? » Un autre affirme devoir désormais une somme de 1 400 euros en raison du cumul des amendes.

En outre, il existe des problèmes pour obtenir une adresse postale, de sorte que certaines personnes ne peuvent pas se rendre au travail ou ne reçoivent pas de courrier des autorités telles que l’administration fiscale. Des problèmes qui, selon le groupe d’intérêt des usagers de drogues, sont à l’ordre du jour chaque année. « Malheureusement, ce sont des choses qui nécessitent de vrais investissements », soupire le réalisateur Dennis Lahey. « Les problèmes restent importants. »

Il donne matière à réflexion aux membres des conseils de Volt, SP, BIJ1, Parti pour les Animaux et GroenLinks, entre autres. Voir les réponses de deux d’entre eux ci-dessous.



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