L’Union européenne a accepté mercredi d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie et à la Biélorussie. Entre autres choses, trois grandes banques biélorusses sont exclues du système de paiement international Swift.

Selon l’UE, la Biélorussie soutient l’invasion russe de l’Ukraine, car l’attaque a également lieu depuis le territoire biélorusse. Les résidents de Biélorussie ne peuvent plus retirer de l’argent illimité de comptes bancaires étrangers de plus de 100 000 euros. De cette façon, l’UE veut limiter l’afflux d’argent dans le pays.

Les sanctions contre la Russie sont encore renforcées. 160 nouvelles personnes, dont des hommes d’affaires éminents et 14 oligarques russes, seront ajoutées à la liste des sanctions.

Au total, l’UE a désormais imposé des sanctions à 862 personnes et 53 organisations. Les dirigeants européens discuteront jeudi de mesures supplémentaires contre les particuliers et les banques, a rapporté l’agence de presse Reuters.

Les nouvelles sanctions contre la Russie affectent également le transport maritime international. L’Union européenne interdit, entre autres, l’exportation de technologies de navigation maritime et de radiocommunications vers des clients russes. Parce que chaque navire de mer – des dragues aux superyachts – doit avoir un tel équipement à bord, cette sanction équivaut à une interdiction totale de vente de navires, selon un porte-parole de la Commission européenne. La location à des clients russes est également interdite. Peu importe qu’un navire navigue sous pavillon russe ou sous pavillon de «pays du pavillon» populaires tels que Chypre et les Bahamas.

L’UE annonce également des règles plus strictes pour les transactions de crypto-monnaie afin d’empêcher les entreprises de continuer à commercer de cette manière pour échapper aux sanctions. Les nouvelles sanctions ont été coordonnées avec les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Tous les pays de l’UE n’ont pas la même opinion sur les mesures. L’agence de presse Bloomberg a rapporté mercredi que l’Allemagne faisait obstacle à l’exclusion des banques russes du système de paiement Swift.

Des documents que Bloomberg a vus montrent que l’Allemagne appelle à la prudence en matière de sanctions afin de ne pas compromettre les approvisionnements en gaz et en pétrole de la Russie. Mais les appels à des sanctions plus sévères se font de plus en plus forts, en particulier dans les pays d’Europe de l’Est.

Le taux du rouble russe a de nouveau ouvert mercredi en baisse de 11% et a perdu 42% de sa valeur en deux semaines. Le président Poutine s’entretiendra jeudi avec son gouvernement sur l’impact des sanctions économiques.

Banques et Sanctions page E4-5



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