Samedi et dimanche, les clubs Fiaf de toute la péninsule mettront en place plus de 200 plateaux photographiques pour collecter jusqu’à 50 000 portraits d’Italiens. Et créer ainsi la plus grande fresque chorale de la population nationale. Chaque personne sera photographiée selon un schéma et un montage précis, répétés à l’identique, avec méthode et rigueur. Prise de vue frontale, faible profondeur de champ et cadre essentiel. En effet, en l’absence d’autres distractions visuelles, «chaque sujet peut être placé avec précision dans le tissu social, devenant un morceau de la mosaïque finale». Prêt à participer ?


c‘C’était une fois Ponceuse d’août qui, dans les années 1920, planifia le projet d’un «catalogue de la société contemporaine” . À travers des portraits d’hommes et de femmes allemands de son temps, il a travaillé à créer une sorte d’encyclopédie d’images Les hommes du XXe siècle (c’est le titre du volume qui en rassemble quelques-uns, publié en 2012). L’idée d’un recensement d’images vient de là, et devient réalité, en Italie, en 2023. Grâce à FIAFFédération italienne des associations photographiquesqui, en collaboration avec ISTAT – Institut National de la Statistique, présente le nouveau projet photographique collectif national «Cibler l’Italie» à l’occasion de sa 75e année d’activité.

Le premier recensement photographique des Italiens est en cours

Grâce au soutien de plus de 550 cercles photographiques affiliés à la FIAF et à l’attention de la Chaire d’anthropologie culturelle et sociale de l’Université de Pérouse, les 6 et 7 mai 2023 dans toute la péninsule, il y aura plus de 200 ensembles photographiques mis en place pour collecter 30 000 à 50 000 portraits d’Italiens et créer ainsi la plus large fresque chorale de la population nationale.

En trois quarts de siècle, depuis 1948, année de sa fondation, la FIAF a marqué l’histoire de la photographie amateur italienne, également en surveillant et en interprétant les différents processus culturels vécus dans les différentes phases historiques. «L’idée de la Fédération est que la photographie est avant tout un événement social, un excellent outil pour raconter le monde contemporain où nous sommes tous protagonistes, en tant qu’utilisateurs mais aussi en tant que partie intégrante de la représentation», explique Roberto Rossi, président de la FIAF.

En Italie, il y a de moins en moins d'enfants : Istat enregistre un plus bas historique

Objective Italie, le projet Fiaf en collaboration avec Istat

Pour cette raison, pour célébrer le 75e anniversaire de son histoire, avec Obiettivo Italia, il veut «rétablir une mosaïque photographique des Italiens d’aujourd’hui pour la communautéfait par nous tous, avec des dizaines de milliers de visages à regarder dans le miroir comme un pays, grâce à la photographie».

Dans le sillage d’un genre consolidé tel que celui inauguré par Sander, et également pertinent pour des disciplines telles que l’anthropologie culturelle et sociale, la sociologie, la démographie, les statistiques, Obiettivo Italia sera également une expérience passionnante pour ceux qui y participeront.

Comment se passe le portrait photographique

Dans plus de 200 décors installés sur les places et lieux publics de toute l’Italie, chaque individu sera photographié selon un schéma et un agencement précis, répété à l’identique, avec méthode et rigueur. Prise de vue frontale, faible profondeur de champ et cadre essentiel. C’est ainsi qu’en l’absence d’autres distractions visuelles, « chaque sujet peut être placé précisément dans le tissu social, devenant un morceau de la mosaïque finale».

Simultanément à la création des plans, des entretiens aléatoires seront administrés, préparés par des experts de diverses disciplines. Les portraits collectés pour le projet de recensement photographique seront exposés dans une grande installation prévue le 8 décembre à Turin.

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