Salvini arrête les limitations à 30 km/h dans les villes : les exceptions doivent être limitées et justifiées


Oui aux limitations de vitesse inférieures à 50 km/h mais pas par hasard et sans poteaux. Et donc les décisions des Communes en ce sens « doivent être éclairées, sous peine d’illégitimité, d’une approche généralisée, consistant à introduire des dérogations à la limite générale de 50 km/h uniquement pour des zones délimitées, car seule cette approche permet nous devons fournir des raisons adéquates concernant les raisons qui justifient l’utilisation d’une réglementation de la circulation différente, pour protéger les besoins primaires de la communauté ». Et encore « de la même manière, des exceptions temporellement délimitées à la limite générale de 50 km/h susmentionnée sont également justifiées, par exemple en raison de la nécessité d’imposer des limites différentes de celles envisagées par le législateur en présence d’afflux touristiques pendant les périodes de forte saisonnalité, ou en coïncidant avec des flux de trafic extraordinaires ». Bref, les Communes ne pourront pas appliquer de manière indépendante et sans justification des limitations de vitesse inférieures à 50 km/h.

La directive

D’où la directive du ministère de l’Infrastructure qui fait suite aux ordonnances de la municipalité de Bologne pour abaisser la limite à 30 km/h. Une mesure annoncée par Salvini contrairement aux décisions de la municipalité émilienne et aux décisions similaires prises dans d’autres villes italiennes. La disposition fait référence à d’autres interventions du MIT et rappelle que « la présomption d’une plus grande sécurité, qui dériverait de l’imposition de limites de vitesse maximales inférieures à la normale, est purement illusoire ; l’expérience enseigne, en effet, que les interdictions non justifiées par les besoins réels sont systématiquement ignorées, ce qui donne également lieu à une sous-estimation non pédagogique de tous les signes prescriptifs et, parfois, à l’imposition de sanctions sans fondement réel ». D’où la décision transmise à l’Anci et aux ministères compétents. C’est ainsi que les Communes devront désormais procéder.

Le périmètre des rues.

Les éventuelles limites dérogatoires à la vitesse maximale doivent être paramétrées par rapport à des routes ou des tronçons de route strictement identifiés, où existent des conditions particulières justifiant l’imposition de limites différentes. Et donc les limites peuvent être abaissées dans ces cas : absence de trottoirs et circulation intense des piétons ; rétrécissement anormal des tronçons routiers ; pentes raides; des tracés planimétriques tortueux typiques des noyaux historiques et des anciens centres habités ; fréquence des entrées et sorties de véhicules dans les usines, les établissements, les jardins d’enfants, les écoles, les terrains de jeux et autres ; sols glissants ou incurvés qui sont dangereux de diverses manières (par exemple par mauvais temps ou dans des conditions météorologiques défavorables)

La motivation

La mesure de réduction de vitesse par les Communes « doit être motivée en indiquant quelles sont les conditions » énumérées par la directive et « quelle est, par rapport à ces conditions, l’appréciation portée par l’administration compétente quant à la conciliation des différents intérêts publics pertinents » . La directive indique, à titre d’exemple, les raisons de la dérogation. Et il mentionne : des taux d’accidents surveillés au moins sur les trois dernières années ; conditions particulières d’utilisation du contexte urbain de référence, coïncidant par exemple avec la présence d’écoles, d’hôpitaux, d’espaces verts, de commerces de quartier ou de tronçons routiers interconnectés avec des routes extra-urbaines ou des zones à caractère principalement industriel, révélatrices respectivement d’un niveau élevé et présence limitée d’utilisateurs faibles ; caractéristiques particulières du contexte urbain de référence, en référence, à titre d’exemple, à la présence de bâtiments historiques d’intérêt artistique prééminent et d’unités d’habitation ou, à l’inverse, d’une zone à faible densité de population ; des besoins temporaires liés à des flux touristiques saisonniers ou à des événements extraordinaires.

En savoir plus



ttn-fr-11