Salon Parisse : Toulon remporte la Challenge Cup Quelle réponse à l’exclusion de l’équipe nationale

L’ancien capitaine bleu a également marqué un essai à Dublin lors de la finale face à Glasgow. Puis il est entouré du drapeau tricolore, signe d’amour pour l’Italie

Lui et un drapeau tricolore. Sergio Parisse, sur la pelouse de l’Aviva Stadium de Dublin, vient d’entraîner son équipe toulonnaise à la victoire contre les Écossais de Glasgow en finale de la Challenge Cup – la deuxième coupe d’Europe ovale – avec un sans équivoque 49-13. Et l’ancien capitaine bleu fête (aussi) en arborant la bannière qu’il a brandie tant de fois. Parisse, devant 31 514 spectateurs au stade irlandais, a joué un autre grand match, jouant comme troisième centre de départ pendant 69 minutes. Signant également un essai plongeant sous les poteaux, l’un des six pour l’équipe : Toulon remporte ainsi pour la première fois le tournoi continental après quatre tentatives infructueuses en finale.

L’exclusion

Pour Sergio, c’était probablement le dernier match international de sa carrière. Il rejouera la semaine prochaine, dans le dernier tour du Top 14 transalpin. Alors l’histoire de sa carrière prendra fin. Oui, car l’homme né à La Plata de parents originaires de L’Aquila – comme tout le monde le sait – ne figure pas sur la liste des 46 joueurs pris en considération par l’entraîneur Kieran Crowley pour la prochaine Coupe du monde, prévue en France entre septembre et octobre. Le choix apparaît incompréhensible, également à la lumière du test de Dublin. Mais certainement pas seulement pour ça. Incompréhensible justement pour une question technique, la raison donnée par Crowley pour expliquer le choix. Il serait inélégant de mentionner les noms de ses joueurs préférés, des personnes de formation non italienne et jamais vues en équipe nationale, quels que soient les rôles. Mais force est de constater que beaucoup ne valent pas Parisse. Bien que le 12 septembre, il aura 40 ans. Même si la dernière de ses 142 apparitions record pour les Azzurri (92 en tant que capitaine) remonte à il y a quatre saisons et dans le championnat du monde japonais. L’avoir dans le groupe n’aurait pas été un hommage au champion qu’il est et a été, ça n’aurait pas été le moyen de lui offrir une sixième participation à la Coupe du monde, comme jamais personne. Elle n’aurait pas non plus servi à obtenir des résultats qui, la composition du groupe en main, semblent déjà écrits. Il aurait plutôt fait beaucoup de bien à la croissance de l’équipe et des nombreux jeunes qui la composent : Parisse restera toujours un exemple. Et c’est bien dommage qu’à part le staff technique, qui d’autre aurait pu ou aurait dû le comprendre, ait évidemment laissé tomber.

Un gentleman

Les fans, les passionnés, les initiés (même à l’étranger) ne sont pas d’accord. Sergio a répondu à l’exclusion comme il l’a toujours fait : avec élégance. En équipe nationale, depuis les débuts d’Hamilton en Nouvelle-Zélande le 8 juin 2002 (quel honneur et quelle chance de l’avoir vu dans les tribunes), il y a toujours mis son visage. Même dans les moments les plus difficiles. Même quand il aurait pu se détourner. Ce drapeau italien sur la pelouse de l’Aviva Stadium à la fin des matchs est la confirmation de son amour pour l’Italie.



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