Salle pleine de scepticisme à propos du fonds de l’azote et du «pilote kamikaze» CDA tenant le cabinet en otage


Quiconque écoute Christianne van der Wal mercredi peut avoir l’impression que le ministre de la Nature et de l’Azote n’a besoin que de l’autorisation de la Chambre des représentants pour ouvrir un compte bancaire, et cela vaut-il vraiment autant de tracas ? Les grandes décisions sur l’azote doivent encore suivre, dit Van der Wal (VVD) à la Chambre, ou elles ont déjà été prises.

Vu sous cet angle, le débat sur le fonds pour l’azote de Van Der Wal – ou le Fonds de transition, comme on l’appelle officiellement – ​​n’est guère plus qu’un exercice technocratique. La ministre en parle aussi dans cette langue lorsqu’elle explique qu’elle ne veut faire qu’un premier pas – ce compte bancaire – en d’autres termes : « Nous mettons en place l’infrastructure de la loi instituant le fonds de transition ».

Selon la Chambre, cette explication est très limitée. Car une fois que le fonds existera, il deviendra de plus en plus probable que le gouvernement dépensera également les 24,3 milliards d’euros d’argent des contribuables budgétisés sur l’approche azote, alors que la direction est encore floue pour beaucoup.

De vier coalitiepartijen van Rutte IV – VVD, D66, CDA en ChristenUnie – hebben weliswaar in het regeerakkoord afgesproken dat de natuur in 2030 zoveel beter af moet zijn dat de stikstofuitstoot om dat te bereiken gehalveerd moet worden, maar de huidige wet schrijft het jaar 2035 pour. Le ministre maintient que 2030 est fixé : « Je mettrai en œuvre cet accord.

Une vague signature

Des mots forts, mais Van der Wal sait aussi que la pratique est moins certaine. Après tout, depuis les résultats des élections provinciales de mars, le CDA a annoncé vouloir renégocier cette date et toute la démarche azotée, un joker que le parti peut jouer à tout moment.

Par exemple, de nombreuses grandes questions planent sur le compte bancaire de Van der Wal. Ce n’est pas pour rien que c’est la deuxième fois que la Chambre des représentants débat longuement de la création du fonds. Le même débat était déjà à l’ordre du jour en avril, mais a ensuite été reporté à mi-parcours car il y aurait trop de questions et d’amendements.

En attendant, il y a eu une bonne nouvelle : le stratagème avec lequel le cabinet veut racheter les plus gros émetteurs, les peak loaders, a reçu le feu vert de Bruxelles. Mais à part cela, les questions d’alors sont les questions d’aujourd’hui : Van der Wal est toujours incapable de fournir beaucoup de réponses. En conséquence, il ne peut pas offrir ou promettre grand-chose à PvdA, GroenLinks et le Parti pour les animaux, des partis favorables aux plans de réduction de l’azote, mais qui ont des doutes.

Par exemple, les trois partis veulent – ​​tout comme une majorité parlementaire – que la Rabobank, qui a en partie financé la croissance expansive de l’agriculture néerlandaise, y contribue également. Et ils veulent des perspectives pour les agriculteurs qui arrêtent ou recommencent à cultiver différemment.

Lire aussi : Greenpeace accentue la pression sur Rabobank : « Compenser les dommages environnementaux causés par les agriculteurs »

Ce n’est pas le sujet du débat, dit Van der Wal, c’est à cela que sert l’accord agricole. Cela la rend elle-même, avoua-t-elle, impatiente. « Nous attendons tous ces réponses avec impatience. » Seulement : l’Accord agricole a lui aussi été reporté, on ne sait pas s’il sera encore atteint.

Sous un autre angle, on demande à Van der Wal comment elle veut que les provinces élaborent leurs plans d’azote au milieu de tant d’incertitude. La date limite fixée par le conseil des ministres est le 1er juillet, mais l’année cible 2030 n’est pas encore inscrite dans la loi, les discussions sur l’accord agricole continuent de s’embrouiller et la mise en œuvre reste floue.

Ce n’est pas non plus de cela qu’il s’agit aujourd’hui, essaie Van der Wal, mais l’opposition s’y intéresse peu. Parce que le scepticisme à l’égard du fonds à gauche et à droite dans l’hémicycle revient en fait au même : le cabinet lui-même a tellement avancé sur lui-même et semé la confusion que personne ne peut dire exactement ce qu’il soutient en signant.

« C’est exactement ce qui se passe quand, en tant que pilote de kamikaze au cabinet, vous dites une chose alors que ce ministre doit défendre l’autre », s’est moqué Esther Ouwehand (PvdD) de la façon dont Wopke Hoekstra (CDA) a relancé la discussion de l’année au sein du armoire. Le fait que Van der Wal dise qu’il ne veut faire qu’un petit pas augmente plutôt ce scepticisme. Parce que : et alors ?

« Alors nous serons là dans quelques années », prédisait cyniquement le député indépendant Pieter Omtzigt. « Ensuite, nous avons dépensé 24 milliards, fermé exactement les mauvaises entreprises, n’avons pas atteint les objectifs et créé un chaos administratif. »

La semaine prochaine, la Chambre des représentants votera en tout cas sur les amendements qui ont été déposés cette semaine. Il n’est pas encore certain qu’un vote aura lieu sur la création du fonds lui-même.



ttn-fr-33