Salah Abdeslam : « J’ai refusé de pratiquer ‘l’opération' »

Quelques semaines après son retour à Bruxelles après les attentats de Paris, Salah Abdeslam a été prié de prouver son allégeance. On lui a demandé s’il était prêt à effectuer une « opération » par lui-même, mais il a refusé. Abdeslam l’a déclaré devant la cour d’assises mardi matin. « Il a alors été dit qu’ils chercheraient un moyen de m’emmener en Syrie, ‘parce que je n’avais rien à faire ici' », a-t-il semblé.

La déclaration est intervenue lorsque la présidente d’assises Laurence Massart a interrogé Salah Abdeslam sur un document rédigé sous le nom d’Abou Abderrahmane, le nom de combattant de Salah Abdeslam. Il dit qu’il veut déménager dans la région de l’État islamique, mais qu’il reviendra et qu’il voudra «travailler» en Europe, mais qu’il veut un meilleur équipement.

« Ce ne sont que des mots, passer à l’action est autre chose », a déclaré Abdeslam. « En fait, c’était lié aux attentats de Paris. A mon retour après ces attentats, on m’a demandé de prouver mon allégeance, car ils ne croyaient pas que ma ceinture d’explosifs avait mal fonctionné à Paris. Qui m’a demandé ça ? Je ne donnerai pas de noms, mais cela concerne des personnes qui ne sont plus parmi nous.

Selon Abdeslam, ces personnes pensaient qu’il était trop dangereux de le laisser partir en Syrie, puisqu’il était recherché. « Ils m’ont alors demandé si je serais prêt à effectuer uniquement une ‘chirurgie' », a-t-il poursuivi. «Je recevrais alors, par exemple, une Kalachnikov et n’aurais qu’à mener une attaque. J’ai refusé cela. Ensuite, on a dit qu’ils allaient trouver un moyen de m’emmener en Syrie, « puisque je n’avais plus rien à faire ici ».

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