Salah Abdeslam écope de la prison à vie pour les attentats de Paris

Aujourd’hui, après dix mois, s’achève le procès d’assises sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. La lecture de l’arrêt a commencé à 20h20. « Je vous épargne la lecture intégrale de ce document », a déclaré le président du tribunal Jean-Louis Périès. Le document a une vaste motivation, un total de 120 pages.

Salah Abdeslam, le Français né et élevé à Molenbeek, a été reconnu coupable de toutes les charges retenues contre lui par la cour d’assises spéciale de Paris. Il est considéré comme co-auteur des attentats de Paris. « Complice de meurtres, tentatives de meurtres, enlèvement, tentative de meurtre de personnes dépositaires de l’autorité publique, le tout en bande organisée », a déclaré le président de la cour d’assises. Ce jour-là de novembre, Abdeslam a déposé plusieurs agresseurs au Stade de France. Les attentats terroristes de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015 ont fait 130 morts et des centaines de blessés.

La version que Salah Abdeslam a avancée au procès lorsqu’il a dit qu’il « abandonnait par humanité » pour activer sa ceinture terroriste n’a pas convaincu le tribunal. « La ceinture de bombes n’était pas opérationnelle, ce qui jette un doute sur ses déclarations », a déclaré le président.

Le tribunal a déclaré que les attaques pouvaient être considérées comme une scène de crime unique. « Le métro, un café, la cible n’était pas définie, mais faisait partie d’un plan d’attaques coordonné. » Abdeslam, le seul des dix terroristes à survivre, a réussi à échapper à la police pendant plusieurs mois après les attentats de Paris, mais a finalement été arrêté à Molenbeek le 18 mars 2016.

Abdeslam a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération. C’est la peine que le procureur a exigée. Soit dit en passant : cette libération n’est pas encore tout à fait impossible, car après trente ans, un tribunal de l’application des peines peut encore décider de le faire. Mais les conditions pour le faire sont extrêmement strictes. La réclusion à perpétuité sans possibilité de libération est la peine la plus sévère du droit pénal français. À ce jour, une telle peine n’a été prononcée que quatre fois.

Dix-neuf autres étaient également en procès avec Abdeslam, ils ont également été reconnus coupables. Mohamed Abrini, l’homme au chapeau, a également été condamné à perpétuité. Il doit rester derrière les barreaux pendant au moins 22 ans. Abrini a été reconnu coupable, entre autres, d’appartenance à un groupe terroriste et de complicité d’homicide involontaire et de tentative d’homicide involontaire. Abrini a participé à la préparation de l’attentat de Paris, a conduit avec les terroristes dans la capitale française et a récupéré des armes.

Mohamed Bakkali a été condamné à 30 ans de prison, tout comme Oussama Krayem et Sofien Ayari. La cour d’assises prononce ainsi largement les peines que le procureur de la République avait réclamées. Selon les plans, Osama Krayem et Sofien Ayari étaient censés mener une attaque sur l’aéroport de Schipol le 13 novembre 2015, mais pour des raisons inconnues, cela n’a pas abouti. Après les attentats, ils se sont cachés dans notre pays avec les terroristes.

Le président de la cour d’assises spéciale a conclu le procès en précisant que les condamnés disposent désormais de dix jours pour faire appel de la décision. Cet éventuel procès aurait alors lieu après le procès entourant les attentats de Bruxelles.

A l’automne, Abdeslam, Abrini, Krayem et Ayari sont jugés à Bruxelles pour les attentats terroristes du 22 mars 2016 à l’aéroport de Zaventem et dans le métro bruxellois. Ce sera le plus grand processus jamais entrepris dans notre pays et prendra probablement 9 mois.

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