Ryder Cup, réaction américaine dans l’après-midi. Mais l’Europe est toujours en avance : 10½ à 5½

L’équipe dirigée par Donald est toujours en tête, mais la deuxième partie de la journée est américaine. Rendez-vous demain à 11h30

La deuxième journée de Ryder Cup se termine 10½ à 5½ en faveur de l’Europe (3-1 bleus le matin, 3-1 rouges l’après-midi) sur les trous du Marco Simone Golf, sous le soleil de plomb de Rome. Une fois les quatre séances de double archivées, les équipes se préparent pour le choc final où les joueurs s’affronteront, douze matches demain, douze points à gagner. Le capitaine Luke Donald a besoin de quatre points pour gagner et ramener la coupe.

LE MATIN

L’apothéose de ce samedi palpitant sur le trou 11 au matin. Sur le tee, Viktor Hovland et Ludvig Aberg sont 8 up avec 8 trous à jouer, ils ne peuvent plus perdre. Le drive est parfait au centre du green pour le couple européen, tandis que leurs adversaires Scottie Scheffler et Brooks Koepka sont dans le bunker, d’où ils jouent longtemps dans la foule et même au-delà du green au retour. Ils relèvent le ballon, abandonnent, concèdent un putt et un trou pour une défaite mémorable, 9&7. Cela n’avait jamais été vu dans un match depuis la création de la Ryder Cup (1927). En effet, le panneau qui suit les joueurs avec le score du match n’est pas mis à jour et reste 8 up. Pouquoi? Parce que le chiffre 9 n’est pas là, il n’y a jamais été. Un 6 inversé sera utilisé. L’exploit restera dans l’histoire, à l’image de ce couple venu du nord pour apporter (avec talent et beaux clichés) sourires, légèreté, joie. Le numéro un mondial sort du green en pleurant, humilié en compagnie d’un autre géant du golf, Brooks Koepka (cinq titres majeurs). La formule gagnante de ce match ? « Nous formons une bonne équipe », déclare Hovland. « Nous parlons la même langue, nous nous comprenons par culture et type d’humour ; Ludvig est un marteau et ne rate aucun tir, donc si nous jouons bien tous les deux, c’est vraiment amusant, comme c’était le cas aujourd’hui. » Trois points gagnés et un perdu pour l’Europe dans la séance matinale, avec la première victoire des États-Unis remportée par le duo Max Homa et Bryan Harman. Trop peu, un avantage encore plus grand pour les Bleus qui débutent l’après-midi du haut de 9½ à 2½, un écart abyssal que certains jugent désormais infranchissable. Mais pour remporter la coupe, il faut 14 points et demi sur les 28 du tableau et le champion italien Costantino Rocca prévient: «Les garçons de Luke Donald jouent mieux mais attention, si les Américains trouvent une ouverture, ils deviennent mortels». Et Rocca sait quelque chose sur la Ryder Cup qu’il a jouée.

L’APRÈS-MIDI

En fait. De la même manière que le matin, l’ambiance en Amérique est terrible (avec Jordan Speith marchant la tête baissée, le capitaine et son adjoint secouant la tête, Scheffler même en larmes), la réponse arrive brusquement dès que ceux qui ont été témoins du cauchemar quittent le terrain. dehors. Ainsi le rouge devient la couleur dominante l’après-midi. Collin Morikawa et Sam Burns ont immédiatement pensé à venger leurs coéquipiers, en prenant l’avantage et en gravant les trous gagnés aux dépens des deux héros nordiques de la matinée, six d’avance avec six à jouer ; puis cinq (le birdie de Ludvig gagne), puis quatre (même chose), mais au final c’est un 4&3, avec le jeune talent suédois qui, parmi les nombreuses innovations de sa courte carrière professionnelle, connaît sa première défaite. Max Homa et Bryan Harman poursuivent leur travail matinal avec détermination, 4 à neuf contre Fleetwood et Hojgaard. La remontée sera héroïque (si Homa frappe depuis le bunker au 15, Fleetwood répond au 16 depuis le rough), l’avantage est divisé par deux avec deux trous à jouer, mais se retrouve dans le rouge avec 2&1. Le 16 décidera du match où Thomas et Spieth, de retour sur le terrain pour rattraper une matinée infernale, retrouveront la paire Rose – McIntyre capable de renverser la situation à neuf puis de couler le tir en alternant de beaux jeux. Se termine 3&2. Fitzpatrick et McIlroy restent sur le terrain, qui prennent la tête presque immédiatement mais peinent à la conserver face à Cantlay et Clark et leurs superbes jeux. Puis en finale c’est Rory qui brille avec son meilleur golf, faisant tout seul quand son partenaire n’est pas là (comme le 15), faisant le show sur un trou critique comme le 16 puis encore le 17 avec un tel belle approche de quoi faire sourire son coéquipier et toute l’équipe réunie sur le green pour applaudir. Les dix-huit se jouent sur un score nul et décide du résultat. Tout leur arrive à tous les quatre, les erreurs les unes après les autres. Au final, au coucher du soleil, ce sera le putt de loin de Cantlay qui donnera le quatrième point de la journée aux spectateurs américains nombreux et hauts en couleur, qui repartent ce soir avec les premières satisfactions depuis le début du défi.

Ryder Cup, le troisième jour

Demain le rendez-vous est à 11h35, voici les appariements :
11h35 Rahm (Eur)-Scheffler (États-Unis)
11h47 Hovland (Eur)-Morikawa (États-Unis)
11.59 Rose (Eur)-Cantlay (États-Unis)
12.11 McIlroy (Eur)-Burns (États-Unis)
12h23 Fitzpatrick (Eur)-Homa (États-Unis) 12h35 Hatton (Eur)-Harman (États-Unis)
12h47 Aberg (Eur)-Koepka (États-Unis)
12,59 Straka (Eur)-Thomas (États-Unis)
13.11 Hojgaard (Eur)-Schauffele (États-Unis)
13h23 Lowry (Eur)-Spieth (USA)
13h35 Fleetwood (Eur)-Fowler (USA)
13h47 MacIntyre (Eur)-Clark (USA)



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