Les entreprises internationales qui suspendent leurs activités en Russie à la suite de l’attaque contre l’Ukraine sont ciblées par le bureau du procureur général russe. Entre autres, le respect des obligations envers les salariés russes et de leurs droits doit être contrôlé, a annoncé vendredi l’autorité. Toute cessation d’activité doit également faire l’objet d’une recherche de signes de faillite intentionnelle ou fictive.
En raison de la guerre d’agression russe en Ukraine, de nombreuses entreprises internationales – fournisseurs de mode et de biens de consommation, constructeurs automobiles, banques, entreprises technologiques – ont cessé de faire des affaires en Russie. Beaucoup ont explicitement déclaré que les employés russes devraient continuer à être payés.
Le gouvernement russe menace d’expropriation
Le gouvernement russe menace déjà ouvertement d’exproprier les entreprises internationales qui suspendent leurs opérations dans le pays. Le gouvernement russe travaille donc sur des mesures pour initier la faillite des entreprises en Russie puis une nationalisation de la propriété, a déclaré jeudi le chef adjoint du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev. Une nouvelle production a dû être mise en place « sur la base des actifs laissés par les investisseurs paniqués ».
Le président Vladimir Poutine a soutenu la proposition et a appelé son gouvernement à « agir de manière décisive » pour éviter de nuire aux partenaires commerciaux russes des entreprises. Il existe déjà « suffisamment d’instruments juridiques du marché » pour cela.
La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a mis en garde le Kremlin contre l’expropriation. « Toute décision illégale de la Russie de confisquer les actifs de ces entreprises apportera encore plus de souffrance économique à la Russie », a-t-elle écrit sur Twitter. « Cela enverra un message clair à la communauté mondiale des affaires que la Russie n’est pas un endroit sûr pour investir et faire des affaires. » (dpa)
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