Ruhnert : « Remettre en forme la gauche m’aurait plu »


De la rédaction de BZ

Le directeur syndical Ruhnert examine en profondeur sa biographie et parle clairement de politique, de la DFB et de sa jeunesse.

Pourquoi cet homme a-t-il autant de succès ? Cette question est actuellement posée par de nombreux footballeurs allemands. Le succès d’Union a de nombreux pères. L’un des plus importants est Oliver Ruhnert (50 ans).

Avec l’aide de l’auteur Helge Meves, le gérant publie le livre « Le secret de son succès » le 8 novembre (18 euros chez Eulenspiegel-Verlag).

Ruhnert n’est pas seulement un entraîneur de Bundesliga obsédé par le football, mais aussi un politicien amateur et un arbitre. Des compagnons de sport (par exemple Urs Fischer, Christopher Trimmel) ou de politique (par exemple Sahra Wagenknecht) décrivent leurs impressions dans le livre de 192 pages.

Son assistant Marc Lettau (37 ans) a aussi son mot à dire, le décrivant comme parfois distrait : « Oliver aime laisser des valises dans les trains, s’aperçoit au comptoir d’enregistrement qu’il a oublié son portefeuille au bureau, ou parfois il a juste prend les choses de ses collègues avec lui par précaution – fidèle à la devise « Il vaut mieux avoir que d’avoir besoin ».

► Ruhnert a grandi dans le Sauerland. Il se souvient : « Mon père était ouvrier, sur des travaux de montage et souvent uniquement le week-end, ma mère travaillait dans le commerce de détail. J’ai cinq frères et sœurs. Nous (…) vivions dans un complexe de grande hauteur directement sur une autoroute. (…) S’il y avait quelque chose de positif dans notre situation de vie, c’était que l’appartement était assez central. Le stade était accessible à pied et tout aussi facile d’accès que l’école secondaire et plus tard l’école secondaire. En termes de performances scolaires, j’étais plutôt un travailleur saisonnier : chaque fois que les semestres touchaient à leur fin et que les rapports menaçaient, je faisais juste assez pour me débrouiller.

Le livre « Le secret de sa réussite » paraîtra le 8 novembre (18 euros chez Eulenspiegel-Verlag) Photo: promo

► Ruhnert a gravi les échelons. Du Sauerland à Schalke, où il est devenu manager junior et chef scout. Il y rencontre, entre autres, l’entraîneur de l’époque Félix Magath (69 ans) : « Félix Magath est incontestablement un expert, les discussions avec lui sont parmi les plus fondées que j’ai eues dans ma carrière. (…) Les manières, cependant, dépendaient fortement de la situation. Par exemple, si la veille au soir j’avais passé des heures à profiter d’un Felix Magath détendu et agréable autour d’un bon vin et d’une bonne nourriture, cela pouvait changer soudainement lorsque plusieurs personnes étaient présentes. Parfois, l’ambiance devenait glaciale, alors vous vous demandiez si c’était toujours la personne avec qui vous aviez mangé la veille.

► Scoutisme – pas toujours une tâche facile. A propos d’un incident avec le successeur de Magath, Ralf Rangnick (64 ans) : « Tard vendredi soir, il lui est venu à l’esprit qu’un joueur en France devait être repéré le lendemain. J’ai dû tout mettre en œuvre pour le faire. Peu avant Lorient, après un trajet improvisé, pas de sommeil et vingt minutes avant le coup d’envoi, il m’a informé qu’il ne voulait plus du joueur. C’était bien qu’il me l’ait dit au téléphone et que nous ne nous soyons pas affrontés… »

► Ruhnert est considéré comme un critique de la DFB. Surtout quand il s’agit de travail avec les jeunes. Il raconte : « On manque de gars (…) pas seulement sur le terrain. Avec l’égalitarisme dans la formation des formateurs, l’individualité s’y est également perdue. (…) Quand j’étais à Schalke, j’étais l’une des rares personnes présentes aux conférences DFB à émettre parfois des critiques. La plupart d’entre eux ont accepté leur travail ou ont peur de dire quelque chose et de mettre en péril leur future carrière.

Ils sont responsables du succès de l'Union : l'entraîneur Urs Fischer (à gauche) et le manager Oliver Ruhnert

Ils sont responsables du succès de l’Union : l’entraîneur Urs Fischer (à gauche) et le manager Oliver Ruhnert Photo : picture alliance/dpa

► Le passe-temps de Ruhnert : la politique. Pour « Die Linke », il siège au conseil municipal d’Iserlohn. est plus possible? Ruhnert : « À court terme, il y avait déjà l’idée et l’opportunité de faire de la grande politique à Berlin et donc de la politique fédérale. Il m’aurait plu, je dois l’avouer, de remettre en forme cette gauche descendante et de donner un nouvel élan au parti dans toute l’Allemagne. (…) Il ne faut jamais dire jamais, comme dit le proverbe. (…) Je ne peux pas vraiment l’imaginer pour le moment. »

Le football est trop important pour lui pour cela. En 2019, il a été promu directeur syndical après avoir été embauché comme dépisteur en chef en 2018. Il y avait aussi d’autres options. Il aurait pu aller en Chine en tant que patron junior, peut-être à Wolfsburg. Il a choisi Kopenick.

Comment voit-il son avenir ?

Ruhnert : « J’ai souvent dit que j’aimerais continuer à jouer au football, mais je ne ferai pas ce travail épuisant et éprouvant pour les nerfs, parfois 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour toujours. Par conséquent, malgré de nombreuses autres possibilités, il se pourrait bien qu’Union reste ma première et dernière étape dans le football professionnel. »



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