ROUNDUP : les États-Unis et l’Ukraine signent un accord de sécurité


BARI/FASANO (dpa-AFX) – Les États-Unis et l’Ukraine concluent un accord de sécurité d’une durée de dix ans. Les Américains demandent notamment à Kiev de renforcer leur soutien militaire et leur coopération en vue de Industrie de la défense et l’échange d’informations de renseignement. Le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky voulaient signer l’accord jeudi soir en marge du sommet du G7 dans le sud de l’Italie.

Avec cet accord, les États-Unis s’engagent à apporter une aide supplémentaire contre la guerre d’agression de la Russie et contre d’éventuelles attaques futures, sans toutefois fournir de garanties de sécurité. Les États-Unis souhaitent également aider le pays partenaire à devenir apte à devenir membre de l’OTAN.

L’accord réglemente largement la coopération entre les deux pays à tous les niveaux possibles, notamment en matière d’équipement militaire, de formation et de manœuvres. Dans le même temps, l’Ukraine est appelée à entreprendre diverses réformes : par exemple dans les domaines de la justice, de l’application des lois et de la lutte contre la corruption, mais aussi dans les capacités et structures militaires afin de se conformer aux normes de l’OTAN à l’avenir.

« Les Etats-Unis réaffirment que l’avenir de l’Ukraine réside dans l’OTAN », indique le document publié jeudi par le gouvernement américain. Cependant, il est également clair que, du point de vue des États-Unis, il reste encore un long chemin à parcourir pour que l’Ukraine rejoigne l’alliance militaire.

Comme prévu, l’accord ne contient aucun engagement de déployer des forces américaines pour défendre l’Ukraine. Biden a toujours catégoriquement exclu cela – malgré les récents appels du président français Emmanuel Macron à y envoyer des entraîneurs militaires. Selon le gouvernement américain, il s’agit plutôt de garantir que l’Ukraine continue à être en mesure de se défendre. L’accord ne prévoit pas non plus d’engagement sur la fourniture de systèmes d’armes spécifiques.

Le gouvernement américain a considéré l’accord avec Kiev comme un message adressé à Moscou selon lequel il s’engageait à soutenir l’Ukraine de manière continue et à long terme.

La Russie a envahi l’Ukraine fin février 2022 et mène depuis lors une guerre d’agression à grande échelle contre le pays voisin. Les États-Unis sont le principal allié de Kiev dans la bataille défensive. Les deux parties négociaient depuis longtemps un accord de sécurité bilatéral. Zelensky avait exprimé l’espoir d’en faire le plus fort de tous les accords. Et en fait, les promesses de la puissance militaire américaine ont une valeur particulière pour l’Ukraine.

Kiev avait déjà signé des accords similaires avec une douzaine de pays, dont l’Allemagne. Un accord correspondant a été conclu avec le Japon en marge du sommet du G7 en Italie. Les accords promettent à Kiev une aide financière et militaire pour une première période de dix ans. Aucun pays n’a encore donné de garanties de sécurité.

Le contexte est que le groupe des puissances économiques occidentales du G7 s’est engagé à mieux protéger l’Ukraine avec une aide militaire et financière à long terme lors du sommet de l’OTAN à Vilnius, la capitale lituanienne l’année dernière. Une déclaration correspondante a été signée. À cette époque, d’autres pays ont rejoint l’accord avec le G7. Mais cette déclaration est loin d’offrir la garantie de sécurité qu’offrirait l’adhésion à l’OTAN. Dans l’alliance de défense, tous les États de l’OTAN sont tenus de fournir une assistance militaire en cas d’attaque.

L’Ukraine déploie des efforts intensifs pour devenir membre de l’OTAN. Cependant, il est peu probable que le pays puisse bientôt être accepté dans l’alliance militaire. En attendant, les accords bilatéraux devraient servir de pont./jac/DP/men



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