50. Maison de plage : “Une fois deux fois mélodie”
Le duo de Baltimore s’est propulsé au paradis de la dream pop avec son huitième album. Soutenu par des cordes d’un autre monde, il oscille angéliquement entre amour, diffusion et dubstar.
49 Kokoroko: “Pourrions-nous être plus”
La musique peut et doit être un baume pour l’âme. L’octuor de jazz afro-britannique Kokoroko se produit dans un flux constant qui évoque le juju, le jazz rock, le funk, le sphérisme Chick Corea et les fanfares.
48. Arcade Fire : “Nous”
Théâtre du monde immergé dans des hymnes indie rock et électropop – exubérants, écrasants, émouvants, enchanteurs. Un album que l’on n’attendait guère d’Arcade Fire.
47. Phénix : “Zoulou Alpha”
Les Français de presque cinquante ans créent un mélange parfait de rythmes ghetto, de fugues de Bach, de house française, de bandes sonores de Dschinghis Khan et de Sofia Coppola. Forever Young Pourrait fonctionner.
46. Kurt Vile : “Regarde mes mouvements”
Si vous ne pouviez emporter qu’un seul disque dans un hamac solitaire, lequel serait-ce ? Cette. Personne ne nous permet de nous détendre plus paisiblement que Kurt Vile, petit-fils de J.J. Cale et Peter Green.
45. Fontaines Coupe du réalisateur : “Skinty Fia”
Sur le troisième album des Irlandais, leur mélange séduisant de post-punk, d’indie, d’électro et de noise rock est encore plus idiosyncratique, plus expérimental, plus déroutant, plus politique – et meilleur.
44. Jens Friebe : “Nous sommes beaux”
Jens Friebe confond le politique et le privé, traduit la diffusion sociale en synth pop électronique de chambre et ose même germaniser Leonard Cohen.
43. Bruce Springsteen : “Seuls les forts survivent”
La joie de la vieillesse, pas la douceur de la vieillesse : Springsteen se fiche qu’il n’ait pas réellement de voix soul – il verse tellement d’énergie et d’amour dans ces reprises de morceaux préférés qui vous emportent immédiatement les.
42. Jerry Leger : Rien ne presse
Ce “Bande d’Ono en plastique” parmi les albums de confinement. Léger raconte sans détour et pourtant poétiquement comment la pandémie a affecté son existence artistique et s’est sorti du blues avec de grosses mélodies de pub rock.
41. Guéris bientôt : “Amen”
Konstantin Gropper parvient à réaliser ce qui est en fait une combinaison impossible en Allemagne : un album électro-pop éclectique aux accents socio-critiques qui est aussi très amusant.
40. Black Country, New Road : “Les fourmis d’en haut”
La formule : section rythmique post-punk plus saxophone et cordes plus un front man fragile à la voix cassante. Le résultat : des sons et des chansons bouleversants, émouvants et sublimes.
39. Björk : “Fossira”
Après l’enlèvement “Utopie” Björk a été attiré par des univers sonores plus terre à terre, où les basses poussent comme des champignons. Deux DJ gabber et un sextuor de clarinette basse offrent des grooves extraordinaires.
38. Kathryn Joseph : “Pour vous qui avez tort”
L’Écossais chante dans de tendres chansons folkloriques sur les traumatismes, qui parfois n’ont guère besoin de mots et qui sont à nouveau difficilement supportables dans leur clarté – une œuvre aussi fragile que puissante et qui laisse pantois.
37. Cuillère : “Lucifer sur le canapé”
Pas un sommet dans le catalogue des meilleurs groupes de rock US de ces trente dernières années, juste un autre sacré bon disque plein de riffs acérés, de rythmes durs et de crochets barbelés.
36. Livre d’images : “Le jaune est le champ”
Les feuilletonistes ruminent des phrases comme “Was it love/ Or sweet codépendency ?” Maurice Ernst est le How-ard Car-pendale de l’indie pop – dans le meilleur sens du terme : il enveloppe le désir de sons rétro.
35. Richard Dawson : “Le cordon de rubis”
Dawson chante un monde de science-fiction dans lequel le physique a cédé la place à une réalité virtuelle – avec un grand folk bizarre entre paranoïa et humanité bouleversante.
34. Le 1975 : “Être drôle dans une langue étrangère”
Pour la première fois, les nerds pop de Manchester osent une forme compacte, condensant leur son de synthé en quarante minutes glorieuses, brillamment produites par le maestro Jack Antonoff.
33. Harry Styles : “La maison de Harry”
L’ensemble de l’œuvre d’art -Styles avec ses engagements mode et cinéma est bien sûr bien plus important que sa musique. Sur le troisième album, il s’est engagé dans une pop moelleuse. Il lâche les clowns du rock. Bon de cette façon.
32. Kae Tempest : “La ligne est une courbe”
Un album d’amour, dans le doute entre nostalgie et accomplissement, entre frustration et paradis, entre mélodies tendres et rythmes durs. Le travail personnel le plus intime de Kae Tempest à ce jour.
31. Sam Vance-Law : “Au revoir”
De la revue queer pop au blues : le Canadien basé à Berlin montre ce qu’il sait faire sur son album de rupture : ballades opulentes, synth-pop, auteur-compositeur-interprète classique. Une grande fête triste.
30. Les Düsterboys de Düsseldorf : “Duo Duo”
La nouvelle découverte de l’année également pour les fans des Beatles et de Psychedelia : le duo d’Essen médite sur des arrangements extravagants, dont “Tomorrow Never Knows” était visiblement le parrain.
29. Père John Misty : “Chloé et le 20e siècle suivant”
Joshua Tillman célèbre un retour à l’opulence orchestrale sur son cinquième album. Cette fois, pas de grandiloquence du début des années 70 d’Elton John, mais une expédition des années 20 aux années 60.
28. Aldous Harding : “Warm Chris”
L’album le plus tendre à ce jour de l’énigmatique néo-zélandais envoûte comme un joyau folk-pop organique. Les arrangements finement ajustés élèvent les pièces au rang de classiques modernes.
27. King Princess: “Attends bébé”
Mikaela Straus reste étourdissante : une fois de plus, la New Yorkaise a réuni mélodies et paroles fortes et son charme idiosyncratique sur un album qui oscille entre euphorie et défiance.
26. Marlon Williams : “Mon garçon”
Il pourrait s’immortaliser exclusivement en tant que crooner mélancolique sur le “Princes Walk”. Mais le Néo-Zélandais recherche des challenges ludiques entre synth/dance pop et psych country.