Moule Bob
Photo : Nico Ackermeier / www.facebook.com/honeymilkphotography. Tous droits réservés.
En 1991, Bob Mold s’est produit à Hambourg dans une petite salle appelée Logo. Il y avait une sorte de ventilation par tuyaux comme on en voit sur les chantiers de construction. Mais il faisait incroyablement chaud et étouffant. Et tu ne pouvais pas bouger. Devant moi, quelqu’un tenait un petit micro-cravate en direction de la scène.
Puis vint Bob Mold. Il s’est assis sur une chaise et a joué de la guitare semi-acoustique. Avec Hüsker Dü, il a défini le hardcore américain, certains disent le post-punk, dans les années 80. Après la fin du groupe, il sort « Workbook » en 1989, un disque encore meilleur que les grands albums de Hüsker Dü.
Ce soir-là, dans ce club en manque d’oxygène, il a joué « Too Far Down » et « I Don’t Know For Sure » du chef-d’œuvre de Hüsker Dü de 1986, « Candy Apple Grey », ainsi que « Poison Years », « Heartbreak A Stranger ». « Wishing Well », « Lonely Afternoon » et « Compositions pour jeunes et vieux ». Et le dernier morceau de « Workbook » où il crie : « Et tout le monde va dans le sens où souffle le vent. »
Rarement je suis ressorti d’un concert aussi épanoui.
Bob Mold a ensuite fait Sugar pendant quelques années, est presque devenu une star et sort depuis des disques en solo. Il écrit et écrit. Il a un appartement à Berlin. Dans une pâtisserie, j’ai entendu un jour des hommes parler d’un concert de Mold la veille au soir.
J’aurais aimé y être.