Rogier était fou de serpents lorsqu’il était enfant et organise un concert de rock pour les sauver


Rogier van Rossem de Tilburg était fasciné par les serpents lorsqu’il était enfant. « Mes parents ont toujours dit que j’avais dû être un charmeur de serpents dans une vie antérieure. » Après quelques insistances, Rogier reçut de ses parents son premier serpent à l’âge de six ans. « Cela est vite devenu deux, puis trois. » Il a ensuite ouvert son propre magasin de terrariums et, vendredi, il est l’un des moteurs d’un concert-bénéfice spécial Snakefest à Breda, dont les bénéfices sont utilisés pour empêcher l’extinction des espèces de serpents.

Pour Rogier, les serpents font partie de sa vie depuis qu’il est petit garçon. « Pendant que d’autres enfants jouaient avec des voitures, dans un zoo, je courais toujours directement vers la maison des reptiles et je lisais tous les livres sur les serpents que je pouvais trouver. »

Comme il le raconte dans son magasin de terrariums sur la Textielplein à Tilburg, un énorme python tigre jaune et blanc pend autour de son cou. « Et ce n’est qu’un petit mâle. Les femelles peuvent atteindre deux très grandes longueurs. » Rogier ne cache pas sa fascination pour ces animaux : « La forme mystérieuse du corps et les belles couleurs. Et le cerveau reptilien date de l’époque des dinosaures. »

« Sans serpents, de nombreux habitats s’effondrent comme un château de cartes. »

D’autres espèces de serpents aux belles couleurs rampent dans les terrariums qui l’entourent. « Ces animaux sont tous élevés aux Pays-Bas et je travaille également avec des zoos qui ont des programmes d’élevage de serpents en voie de disparition. » Il a lui-même étudié les serpents et travaillé dans des zoos, notamment au Beekse Bergen. Il y a dix-huit mois, il a publié le Large Handbook of Terrarium Science.

Selon Rogier, les serpents jouent un rôle important dans l’équilibre de la nature. « Sans serpents, de nombreux habitats s’effondrent comme un château de cartes. Parce qu’ils constituent un maillon important, par exemple parce qu’ils mangent beaucoup de souris et de rats. Parce que s’il y a trop de ces petits parasites, des récoltes entières peuvent être perdues. »

« Nous montrons comment les humains peuvent bénéficier du venin de serpent. »

De nombreuses espèces de serpents dans le monde sont menacées d’extinction. Leur habitat est de plus en plus petit. Ils sont tués par peur d’une morsure de serpent. Les braconniers utilisent leur peau pour fabriquer des chaussures et des sacs. « Les serpents méritent autant de protection que le panda et le tigre », estime Rogier.

C’est pourquoi il y aura un concert-bénéfice spécial vendredi soir au Poppodium Phoenix à Breda : Snakefest. Différents groupes de rock et de métal s’y produisent gratuitement. Les visiteurs reçoivent également une explication sur le venin de serpent. « Nous montrons comment les serpents utilisent le venin, mais aussi comment les humains peuvent bénéficier de ces types de venin. Un grand nombre de médicaments ont été développés à partir du venin de serpent et ils sauvent la vie de nombreuses personnes. »

Les bénéfices de Snakefest sont entièrement reversés à des projets qui tournent autour des serpents par l’intermédiaire de la Fondation Herpetofauna. Rogier s’engage auprès de cette fondation qui tente de protéger les reptiles et les amphibiens.

Rogier : « L’un des projets est le Snakebite Survival Fund, qui aide les victimes de morsures de serpent, mais fournit également des informations sur ces animaux. Nous voulons ainsi faire en sorte que moins de serpents soient tués inutilement, par peur. Et une autre bonne cause est un projet de conservation de la nature qui veut empêcher l’extinction des serpents. »

Le logo du concert-bénéfice Snakefest, vendredi à Breda.
Le logo du concert-bénéfice Snakefest, vendredi à Breda.

Le python tigre albinos de Rogier van Rossem (photo : Raoul Cartens).
Le python tigre albinos de Rogier van Rossem (photo : Raoul Cartens).

Peter van Rossem dans sa boutique spécialisée (photo : Raoul Cartens).
Peter van Rossem dans sa boutique spécialisée (photo : Raoul Cartens).



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